Égypte – Mondial 2018 : Ahmed Fathy, l’autre monument des Pharaons
International depuis 2001 (135 sélections), le milieu de terrain des Pharaons et d’Al-Ahly, Ahmed Fathy, s’est construit un palmarès en béton et une réputation de leader.
Avec El Hadary ou Elmohamady, Ahmed Fathy (33 ans) est un des plus anciens membres de la sélection égyptienne. Et il n’est pas vice-capitaine des Pharaons pour rien. À 33 ans, Ahmad Fathy jouit dans son pays d’une aura immense. Son palmarès est un des plus rutilants d’Afrique. Avec son pays, il a remporté la CAN à trois reprises (2006, 2008, 2010). Et avec Al-Ahly, où il évolue depuis 2015, après un premier passage à de 2007 à 2014, il est devenu champion d’Égypte à huit occasions, un CV auquel il faut ajouter deux Ligue des Champions africaine (2008 et 2012).
« C’est un joueur très respecté. Il a une excellente image : discret, travailleur, sympathique », énumère Ahmad Hassan, un ancien dirigeant d’Ismaïly reconverti en agent. Fathy a justement effectué ses débuts à Ismaily, un des meilleurs clubs du pays. C’était en 2001, à dix-sept ans, l’année de ses débuts en sélection, faisant de lui le plus jeune international égyptien de tous les temps.
« Engagement, puissance et excellent état d’esprit »
En janvier 2007, celui qui peut jouer latéral droit ou milieu droit est sollicité par Zamalek, mais il préfère s’exiler à Sheffield United, en Angleterre, où l’expérience vire au fiasco. Neuf mois plus tard, le joueur rentre en Égypte, mais pas n’importe où : à Al-Ahly, qui le prête pour quelques mois à Kazma, au Koweït, pour lui permettre de retrouver un niveau physique acceptable.
À son retour au Caire, Fathy, qui vient d’être élu meilleur joueur de la CAN 2008 au Ghana, s’impose dans le onze des Red Devils et poursuit sa moisson de trophée. « Il déçoit rarement. Fathy est un joueur très rigoureux. Techniquement, il n’est pas extraordinaire, mais il compense par son engagement, sa puissance et son excellent état d’esprit. »
Avec Al-Ahly, une histoire sans fin
En janvier 2013, Fathy tentera une seconde expérience en Angleterre, sous la forme d’un prêt à Hull City. Mais comme six ans plus tôt à Sheffield, l’aventure européenne ne dure pas. En fin de contrat à Al-Ahly en juin 2014, l’international décide de s’expatrier une nouvelle fois, mais cette fois-ci au Qatar, à Umm-Salal, où il ne reste que quelques mois. Revenu à Al-Ahly, le natif de Banha, une ville moyenne du nord-ouest de l’Égypte, devrait probablement achever sa carrière dans le meilleur club d’Afrique.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique