Attentions particulières

Publié le 31 janvier 2005 Lecture : 2 minutes.

Les promoteurs de destinations touristiques en Afrique doivent se faire une raison. Plages de sable fin et séjours à prix cassés ne suffisent pas. L’avenir de la profession ne réside pas, non plus, dans la concrétisation des rêves d’aventure de riches ou de parvenus à la recherche de sensations fortes. Certes, il y aura encore longtemps des cohortes de vacanciers occidentaux en mal de palmiers et de hamacs pour justifier le maintien des infrastructures balnéaires existantes en Tunisie, au Maroc ou encore au Sénégal, et même leur extension. Et les parcs naturels d’Afrique du Sud, du Kenya ou du Botswana, tout comme les merveilles d’Égypte, feront aussi le plein pendant bien des années. Mais les perspectives de croissance sont limitées. Un coup d’oeil aux statistiques suffit pour s’en convaincre : l’augmentation du nombre de touristes dans le monde entraîne, dans les mêmes proportions, un accroissement proportionnel de visiteurs sur le continent. Et leur répartition sur les terres africaines est restée la même qu’il y a dix ans : un bon tiers sur les plages et la moitié dans les sites naturels ou historiques.

La mutation a déjà commencé. Après l’île Maurice, le grand chef français Alain Ducasse a ouvert son deuxième « Spoon » africain à Tunis. Un concept unique de restaurant de luxe où gourmets et gourmands du monde entier se retrouvent dans une ambiance raffinée. Au Maroc, Marrakech est devenu le rendez-vous à la mode des personnalités internationales du spectacle et des affaires. Ces évolutions ne sont pas le seul fait du hasard : Maurice et les Seychelles, qui cultivent depuis longtemps l’art des séjours à forte valeur ajoutée, font des émules. L’évolution de la clientèle y aide beaucoup, comme le montre ce dossier : les amateurs de belles exclusivités, de petites attentions et de grandes folies se font plus nombreux. Mais aussi plus exigeants. Pas question, notamment, de voir le voyage de leurs rêves tourner à l’expédition cauchemardesque pour cause de liaisons aériennes insuffisantes ou perturbées.

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Car le succès ne vient pas tout seul. Il y aurait moins d’affluence sur la place Jemaa el-Fna ou autour des trésors de Carthage si Royal Air Maroc ou Tunisair ne garantissaient pas la qualité de leurs dessertes. Faute d’aéroports ou de liaisons aériennes de bon niveau, ils sont bien rares, ceux qui peuvent accéder aux mystères du Sahara, découvrir la faune et la flore unique des Comores ou partir à la découverte des fabuleux parcs nationaux du Gabon. La Nature a doté plusieurs pays africains d’atouts incontestables pour devenir des marchés touristiques à part entière, y compris sur le segment le plus rémunérateur. Mais, pour le moment, ils ne figurent pas parmi « les plus beaux voyages du monde », ces catalogues rares et précieux dont nous vous invitons à découvrir les pages Afrique.

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