Mondial 2018 : le Maroc s’écroule face à l’Iran (0-1)
Entreprenants en première période, les Marocains ont gâché plusieurs occasions. Avant de baisser d’un ton, puis d’encaisser un but sur une erreur individuelle dans les arrêts de jeu… Catastrophique.
Une absence de vingt ans au plus grand festin du football mondial, cela creuse forcément l’appétit. Pour son retour en Coupe du monde pour la première fois depuis l’édition 1998, le Maroc d’Hervé Renard a attaqué pied au plancher son premier match en Russie dans le groupe B face à l’Iran. Hélas pour leurs fans, les Lions ont fini par faire une indigestion du plat perse qui leur était proposé.
Opposition de style
Les Lions de l’Atlas ont commencé par faire ce qu’ils maîtrisent le mieux : confisquer le ballon à l’adversaire grâce à un pressing étouffant déployé haut dans le camp adverse, puis construire des attaques placées en multipliant les passes. À la demi-heure de jeu, les hommes d’Hervé Renard affichaient une possession de 66% du ballon. Problème, les flèches offensives marocaines ne réussissaient pas à concrétiser leurs temps forts. À la 18e minute, une frappe détournée de Hakim Ziyech débouchait sur un énorme cafouillage devant le but iranien. Le ballon arrivait à Mehdi Benatia, seul aux six mètres, mais le défenseur voyait sa frappe détournée par Beiranvand, le gardien perse. Amine Harit gâchait lui aussi une belle opportunité en n’enroulant pas assez sa frappe après un raid dans la surface de réparation adverse (30e).
41 - Medhi Benatia 🇲🇦 a réussi 41 passes en 1ère période, soit presque autant que toute l'équipe de l'Iran 🇮🇷 (62). Occupation. #MARIRN #CM2018 pic.twitter.com/vc6pRkBU4U
— OptaJean (@OptaJean) June 15, 2018
En face, l’Iran du sélectionneur portugais Carlos Queiroz subissait d’abord la forte pression marocaine, avant de se réveiller après la demi-heure de jeu dans un style opposé à celui des Lions de l’Atlas. La « team Melli », son surnom, aime attendre l’adversaire dans son camp, avant de procéder par contres ultra-rapides pour lancer en profondeur sa star : Alizera Jahanbakhsh. C’est de cette façon que l’attaquant de l’AZ Alkmar se présentait seul face au but marocain à la 42e minute, mais Munir El Kajoui Mohamedi réalisait un double arrêt exceptionnel.
L’erreur de Bouhaddouz
La formation d’Hervé Renard a-t-elle tout donné d’entrée de jeu ? Plein de jus en première mi-temps, les Marocains ont multiplié les actions offensives en donnant du rythme au match. Les coéquipiers de Younès Belhanda affichaient un visage séduisant. Mais au retour des vestiaires, les Lions se sont endormis. Du déchet, moins de courses, un pressing moins haut, l’équipe d’Hervé Renard a baissé d’un ton.
Seule une énorme volée de Ziyech, servi de manière parfaite par Belhanda a réveillé les fans marocains à la 79e minute. Il ne manquait pas grand-chose, mais le gardien iranien a jailli pour sortir la balle du cadre.
La suite a tourné au cauchemar pour les Lions de l’Atlas. Entré en jeu à la 77e minute, Aziz Bouhaddouz a été décisif… de la mauvaise façon. Alors que les deux équipes se dirigeaient vers un match nul, le milieu offensif a eu un mauvais réflexe en détournant dans son propre but un coup-franc iranien dans les dernières secondes du temps additionnel. Dans un groupe très relevé, avec le Portugal et l’Espagne, le Maroc a semble-t-il compromis ses chances de qualification en s’inclinant face à l’adversaire supposé le plus faible de sa poule.
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