3 questions à Henri de Villeneuve

Président de la section Afrique du Sud des conseillers du commerce extérieur de la France

Publié le 30 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Pourquoi s’intéresser à l’Afrique du Sud aujourd’hui ?
Henri de Villeneuve : Parce que c’est là-bas que ça se passe ! Aujourd’hui, les Français se désintéressent de l’Afrique, mais pas de l’Afrique du Sud. Ce pays est actuellement l’endroit où l’on parle le mieux de l’Afrique. De nouvelles sociétés françaises s’y implantent, comme pour aborder l’Afrique par le Sud. Prenez Danone, c’est spectaculaire. Ils ont lancé le yaourt à 1 rand (0,10 euro) dans les townships, quel succès ! Les grosses entreprises françaises se sont installées là-bas et font de l’Afrique du Sud la base de leur développement en Afrique, comme Renault, Peugeot, Lafarge, Alcatel, L’Oréal
Quelles sont les clés pour entrer dans ce pays ?
Vous devez avoir une attitude ouverte vis-à-vis des Sud-Africains et comprendre leur histoire exceptionnelle. Si vous ne faites pas cet effort, vous ne pourrez pas comprendre leur raisonnement. Vous devez également partager leur enthousiasme pour monter ?des projets, avoir la même envie d’entreprendre. L’empathie pour ?les Sud-Africains est déterminante. Ils sont africains avant tout !
Le Black Economic Empowerment est-il un obstacle à l’installation ?
Il faut vraiment consacrer du temps à cette question. Il ne suffit pas d’étudier ses conséquences sur la marche des entreprises. Il s’agit de comprendre réellement les racines de la loi, la motivation de ses concepteurs et les implications du phénomène sur la société sud-africaine tout entière. Et il faut y croire, avoir une vraie sincérité dans la démarche. Sinon, c’est vécu comme une contrainte.

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