Côte d’Ivoire : le FMI approuve un versement de 136,6 millions de dollars
Si le conseil d’administration du Fonds monétaire international a validé le versement d’une tranche de 136,6 millions de dollars, l’institution internationale, qui souligne la vigueur de l’économie ivoirienne, demande au pays davantage d’efforts en termes de gestion des finances publiques et de réforme du secteur énergétique.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 18 juin un versement de 136,6 millions de dollars (117,7 millions d’euros) en faveur de la Côte d’Ivoire. Cette décision fait suite à la conclusion des consultations au titre de l’article IV et à la troisième revue des accords de Facilité élargie de crédit (FEC) et de Mécanisme élargi de crédit (MEDC).
Ces accords, permettant au pays d’accéder à 917,8 millions de dollars (790,9 millions d’euros), ont été approuvés en conseil d’administration le 12 décembre 2016. Le Fonds prévoit une croissance de 7,8 % en 2017, malgré la baisses des cours du cacao. « L’inflation reste modérée à environ 1 % », note l’institution. À moyen terme, ces tendances devraient se poursuivre, avec une croissance forte et une inflation faible.
Les autorités ivoiriennes ont adopté un vaste programme de réformes économiques afin de rétablir la situation de la balance des paiements, d’atteindre une croissance inclusive et de réduire la pauvreté en investissant dans des projets sociaux et des infrastructures prioritaires, indique le FMI. Ce plan se base sur l’objectif de réduire le déficit à moins de 3 % du PIB d’ici 2019, en cohérence avec les critères de convergence de l’Uemoa.
Mobiliser davantage de recettes
« La performance de la Côte d’Ivoire dans le cadre de son programme soutenu par le Fonds a été bonne », indique Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, cité par le communiqué de l’institution. Néanmoins, « une mobilisation accrue des recettes est nécessaire pour atteindre les objectifs budgétaires », nuance-t-il. Selon lui, « des mesures pour renforcer l’administration fiscale et la gestion des finances publiques devraient accélérer ».
« Un management financier et de la dette prudent est nécessaire pour ancrer la dette de la Côte d’Ivoire sur une trajectoire soutenable », renchérit-il.
Les directeurs exécutifs recommandent une accélération de la restructuration du secteur de l’énergie « pour préserver sa soutenabilité financière et soutenir la croissance économique ». Saluant l’accord entre le gouvernement, la raffinerie pétrolière nationale SIR, et la compagnie pétrolière publique Petroci, les directeurs recommandent un règlement rapide des factures d’électricité impayées par le secteur public et attendent la restructuration de la dette du raffineur d’État d’ici la fin août 2018.
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