Mondial 2018 : en dépit de la présence de Salah, l’Égypte coule face à la Russie (1-3)

Les Pharaons ont tenu une mi-temps avant de s’écrouler après un but contre son camp de Fathi. Mohamed Salah, de retour, a marqué un penalty, mais n’a pas brillé. L’Égypte est quasiment éliminée.

Mohamed Salah à la lutte avec le Russe Yuri Zirkhov, à Saint-Petersbourg, le 19 juin 2018. © Martin Meissner/AP/SIPA

Mohamed Salah à la lutte avec le Russe Yuri Zirkhov, à Saint-Petersbourg, le 19 juin 2018. © Martin Meissner/AP/SIPA

Publié le 19 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

Le football est un sport de dynamique. L’équipe Russe, médiocre depuis des mois et moquée par ses propres fans avant le Mondial, a vu le vent tourner à 180 degrés grâce à sa large victoire en match d’ouverture face à l’Arabie Saoudite (5-0). Dans une trajectoire opposée, Mohamed Salah, la star égyptienne, se blessait en finale de la Ligue des champions, point d’orgue de sa fabuleuse saison avec Liverpool, et commençait une course contre-la-montre pour soigner son épaule abîmée et revenir à temps pour aider les Pharaons à franchir la phase de poule.

Encore trop juste et sur le banc lors de la défaite égyptienne face à l’Uruguay (0-1), Mohamed Salah a signé son grand retour face à la Russie, mardi 19 juin à Saint-Pétersbourg. Mais un joueur, aussi fort soit-il, n’est pas habitée par la même confiance après plusieurs semaines d’arrêt. Face à des Russes désormais gonflés d’envie, l’attaquant égyptien a semblé manquer de repères et sa discrétion n’a pas aidé ses coéquipiers plongés dans le doute après leur revers initial face à l’Uruguay.

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La poisse de Fathi

Après une première mi-temps sur un fil où les deux équipes ont alterné à tour de rôle les temps forts sans se créer de véritables occasions (un seul tir cadré au total), c’est un coup du sort qui a confirmé les dynamiques du moment. Le début de la seconde mi-temps avait été tout juste été sifflé, quand sur un centre en apparence anodin le défenseur des Pharaons Ahmed Fathi déviait le ballon dans ses propres filets (0-1, 46e). La suite ressemblait à un long calvaire. Dans les têtes égyptiennes quelque chose lâchait et le pays hôte de la Coupe du monde en profitait. Cherichev marquait son troisième but de la compétition à la 58e minute (2-0), lui qui n’avait jamais inscrit le moindre but avec la Sbornaya avant le Mondial. Puis, dans la foulée Dziouba enfonçait le clou en ajoutant un nouveau but au compteur (3-0, 62e).

Mohamed Salah trop juste

Tout le monde l’attendait. Si, Mohamed Salah était bien titulaire au coup d’envoi de la rencontre, il a semblé trop juste physiquement pour évoluer à son véritable niveau. Invisible en début de match, il a tout de même décoché une frappe dangereuse en pivot à la 38e minute, sans parvenir à trouver le cadre. À la peine comme toute son équipe au retour des vestiaires lors de la furia russe, il a eu le mérite de ne pas abandonner et a été récompensé en obtenant un penalty qu’il a lui même transformé à la 72e minute (1-3). Son premier but en Coupe du monde. Hélas, il n’aura pas le temps de retrouver la forme au fil du Mondial, car à moins d’un improbable concours de circonstances, l’Égypte ne verra pas les huitièmes de finale et disputera son dernier match de la compétition pour du beurre face à l’Arabie Saoudite le 25 juin.

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