L’Afrique dresse le couvert
Publié le 30 octobre 2006 Lecture : 1 minute.
Huile de palme, chips de banane plantain, sirop de tamarin, infusion à base de bissap ou de feuilles de Kinkeliba, couscous de fonio, farine de mil, noix d’anacarde, purée de piment jusqu’à la traditionnelle pâte d’arachide les produits du « terroir africain » s’étaient donné rendez-vous, du 22 au 26 octobre, au Salon mondial de l’alimentation 2006 (Sial), dans la banlieue parisienne. Professionnalisme et percée du segment des produits dits ethniques pourraient résumer cette édition tant la qualité et le packaging des produits africains ont progressé d’une année à l’autre. Les stands du continent proposaient des gammes tournées prioritairement vers les communautés afro-caribéennes d’Europe. Se côtoyaient des Ivoiriens, des Burkinabè, des Camerounais, mais aussi des opérateurs français. Créée il y a vingt ans et spécialisée dans la distribution de produits entièrement africains, la société Racines, basée à Paris et à Montpellier, travaille directement avec les producteurs, les coopératives locales et de grands groupes agroalimentaires présents sur le continent, comme Unilever ou Nestlé. Avec 9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2005, l’entreprise se porte bien et démontre toute la pertinence des marchés de niche. À preuve, elle sera distribuée dès le début de 2007 par les grandes enseignes (Carrefour, Auchan). Reflet assez fidèle du poids économique de chaque pays, le pavillon sud-africain s’est logiquement distingué : des dizaines d’exposants pour une politique marketing aussi décomplexée qu’agressive. Des producteurs de viande d’autruche et de vin bien sûr, mais aussi de nougat, de café, de boissons alcoolisées et de sorbets. Rivalisant de mille et une couleurs, relayées par de ravissantes hôtesses, les exposants et exportateurs marocains, tunisiens et égyptiens ont présenté des produits haut de gamme n’ayant rien à envier à leurs concurrents occidentaux. Des conserveries d’anchois aux pâtisseries orientales en passant par les huiles d’olive, les thés, les confiseries à base de dattes voire d’improbables fromages, comme ceux de la marocaine Fromageries des Doukkala. Pour tous ces professionnels, une seule obsession : trouver de nouveaux distributeurs afin de capter davantage de consommateurs. Mission accomplie, de l’avis général.
