Euro, l’éternel challengeur

Publié le 30 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Lancée le 1er janvier 1999, la monnaie unique de douze pays de l’Union européenne est-elle condamnée à rester la deuxième devise du monde, derrière le dollar ? Dans une étude publiée fin octobre, la Banque des règlements internationaux (BRI) analyse l’évolution des diverses devises dans les marchés financiers : émissions de titres (bons du Trésor, obligations, actions), réserves de change, transactions, etc. Ses conclusions clarifient le débat sur la rivalité entre le dollar et l’euro. Le rôle du billet vert n’a été que légèrement rogné par l’avènement de l’euro. Si sa part dans les réserves de change a baissé – de 68 % en 1998 à 59 % en 2005 -, elle reste prépondérante. À 31 %, la part de la devise européenne a certes progressé en sept ans (elle était de 18 %), mais elle est encore inférieure au cumul des monnaies nationales qu’elle a remplacées. Sa progression s’est faite surtout sur le dos du yen japonais et du franc suisse. Dans le marché des émissions de titres commerciaux (hors gouvernement), le dollar pèse deux fois plus (22 000 milliards fin 2005, contre 10 000 milliards pour l’euro, 2 500 pour le yen et 1 500 pour la livre sterling). Le dollar demeure prééminent en termes de volume, de qualité du crédit et de liquidité. La BRI explique ce phénomène par « l’inertie propre » aux utilisateurs de devises internationales.

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