[Tribune] Le jour où on m’a rappelé mes origines

Au Cameroun, le « facteur ethnique » est devenu omniprésent à l’approche de la présidentielle, prévue à la fin de l’année. Les conversations s’engagent par une question tout sauf anodine : « De quelle région viens-tu ? »

La ville de Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun. © Wikimedia Commons

La ville de Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun. © Wikimedia Commons

GEORGES-DOUGUELI_2024
  • Georges Dougueli

    Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il s’occupe particulièrement de l’Afrique centrale, de l’Union africaine et de la diversité en France. Il se passionne notamment pour les grands reportages et les coulisses de la politique.

Publié le 27 juin 2018 Lecture : 3 minutes.

Il a débarqué par un froid matin de février 2017 au 57 bis de la rue d’Auteuil. L’accueil de Jeune Afrique annonce un visiteur au nom de roi mage. La poignée de main est ferme mais la silhouette vacillante, rongée par un lymphome qui l’oblige alors à séjourner à Paris.

Balthasar est venu faire la connaissance du « Mbamois » de la rédaction. Je connaissais le gentilé désignant les habitants du Mbam, cette vaste plaine du centre du Cameroun d’où sont originaires mes parents.

Nouvelle identité

Mais ce terme me paraissait peu usité, bien moins en tout cas que celui de Bafia, qui est à la fois le nom de la grande ville de la contrée et, par extension, celui de cette atomicité de peuplades parlant des langues qui changent tous les dix kilomètres et partageant, du reste, peu d’affinités culturelles.

Bien s’informer, mieux décider

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