Café : « Les cours repartent à la hausse »

Edward George, directeur de la recherche chez Ecobank, revien tpour Juene Afrique sur la récente flamblée des cours mondiaux du café

Edward George, Ecobank. DR

Edward George, Ecobank. DR

edward George

Publié le 21 octobre 2014 Lecture : 1 minute.

Après une accalmie, les cours mondiaux du café ont à nouveau flambé ces dernières semaines. Sur les trois derniers mois, l’arabica, qui représente environ 63 % de la production mondiale, a enregistré une hausse de 34 %, pour atteindre 221,8 cents (1,75 euro) la livre et dépasser ainsi le niveau record établi en avril. Depuis le 1er janvier, la progression est affolante : + 95 %.

Du côté du robusta, l’augmentation est plus mesurée, avec + 6 % sur les trois derniers mois pour s’établir à 107 cents la livre. On est encore en deçà (- 5 %) du cours enregistré en mars. Depuis le 1er janvier, sa hausse atteint tout de même 27 %.

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L’explosion des cours du café, dont la consommation a progressé de plus de 20 % sur les dix dernières années, s’explique notamment par les conséquences attendues de la sécheresse au Brésil, premier producteur mondial d’arabica.

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Des effets anticipés par les marchés car, sur les onze premiers mois de la campagne 2013-2014 (d’octobre à août), les exportations n’avaient baissé que de 2 %, selon l’Organisation internationale du café (IOC).

Le déficit de production devrait néanmoins s’aggraver lors de la campagne qui débute. L’Éthiopie, premier producteur africain d’arabica, ne profitera toutefois que partiellement de la hausse des cours, 42 % de son café étant consommé sur place. Concernant le robusta, c’est la capacité des planteurs vietnamiens, premiers producteurs mondiaux, à stocker leur récolte qui a permis de maintenir son cours élevé.

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Les caféculteurs ivoiriens profitent de cette hausse, puisque le prix qui leur est garanti a été fixé à 850 F CFA (1,30 euro) le kilo, contre 690 F CFA l’an dernier. À noter que, malgré son amertume, le café ivoirien est très demandé en Espagne, en Italie et en Algérie. En Ouganda, pays également producteur, le contexte est moins favorable en raison de la situation au Soudan du Sud, qui perturbe les exportations vers le Soudan, son deuxième plus gros marché. »

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