Éthiopie : le bilan de l’attaque à la grenade passe à deux morts

Le bilan de l’attaque à la grenade samedi contre une réunion publique du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed dans le centre d’Addis Abeba est passé à deux morts dimanche, a annoncé le ministre de la Santé, alors que la police a procédé à six arrestations.

Des milliers de personnes réunies le 23 juin 2018 sur la place Meskel d’Addis Abeba pour soutenir le Premier ministre Abiy Ahmed. © Mulugeta Ayene/AP/SIPA

Des milliers de personnes réunies le 23 juin 2018 sur la place Meskel d’Addis Abeba pour soutenir le Premier ministre Abiy Ahmed. © Mulugeta Ayene/AP/SIPA

Publié le 24 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

« Je suis vraiment désolé d’apprendre que nous avons perdu une autre victime éthiopienne de l’attaque d’hier », a indiqué dimanche sur Twitter le ministre de la Santé, Amir Aman. « Mes sincères sympathie et condoléances vont à la famille, aux amis et à tous les Éthiopiens », a-t-il ajouté.

L’explosion a eu lieu alors que Abiy Ahmed venait d’achever son discours devant des dizaines de milliers de personnes réunies sur la place Meskel, au centre de la capitale.

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Une personne avait été tuée et plus de 150 blessées dans l’explosion et le mouvement de panique qui s’en était suivi, avait annoncé samedi Amir Aman. Le Premier ministre avait quitté les lieux sain et sauf.

L’Agence de presse d’État éthiopienne a rapporté que six personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’attaque avaient été arrêtées, sans donner plus de détails. Aucun groupe n’a revendiqué cette action.

Un des organisateurs du rassemblement, Seyoum Teshome, témoin de la scène, a affirmé que Abiy Ahmed était visé par l’attaque. Aucun responsable gouvernemental n’a confirmé cette thèse.

Le Premier ministre a estimé que l’incident avait été planifié par des groupes cherchant à discréditer son programme de réformes.

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Collecte de sang pour les victimes

Samedi soir, il a visité les hôpitaux où avaient été emmenées les victimes, a indiqué sur Twitter son chef de cabinet, Fitsum Arega. Dimanche, une des principales équipes de football de la capitale a organisé une collecte de sang en faveur des victimes.

Depuis sa prise de fonctions en avril, après plus de deux années de manifestations antigouvernementales ayant coûté son poste à son prédécesseur Hailemariam Desalegn, Abiy Ahmed a impulsé des changements majeurs.

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Il a libéré nombre d’opposants emprisonnés, mis fin à l’état d’urgence, opéré un important remaniement de responsables sécuritaires, initié une libéralisation de l’économie et décidé de mettre un point final au différend avec l’Érythrée.

Premier chef du gouvernement éthiopien issu de l’ethnie oromo, qui avait été à l’origine des manifestations, Abiy Ahmed a surpris les observateurs par la rapidité avec laquelle il a initié les réformes. Mais cela n’est pas sans provoquer des tensions.

Sa promesse de rétrocéder à l’Érythrée des portions de territoires frontaliers a ainsi déjà suscité en Ethiopie la réprobation des Tigréens, très influents dans les cercles du pouvoir avant sa nomination.

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