L’Afrique anglophone en tête des tirages
Publié le 30 août 2004 Lecture : 1 minute.
Les Africains ont désormais le choix entre différentes sources d’information : journaux « officiels », canards satiriques, tabloïds à scandale, etc. Reste que les kiosques comptent aussi de nombreux disparus chaque mois. Et pour cause : il n’est pas facile de survivre dans un environnement fortement concurrentiel, où les revenus tirés de la publicité sont, comme partout ailleurs, dépendants de la conjoncture économique et où les ventes plafonnent à des niveaux plutôt bas – rarement au-dessus des 25 000 exemplaires en moyenne pour un quotidien. Le critère de diffusion ne reflète cependant pas la réalité du lectorat, car un même exemplaire passe entre plusieurs mains. Au Cameroun par exemple, le quotidien progouvernemental Cameroon Tribune, qui tire à 15 000 exemplaires, se partage le marché avec le trihebdomadaire d’opposition Le Messager, qui peine actuellement à dépasser les 10 000 à 15 000 exemplaires, selon les mois. En Côte d’Ivoire, c’est Fraternité Matin qui connaît la plus large diffusion avec 25 000 exemplaires par jour, tandis que Le Patriote annonce 10 000 copies… Au Sénégal, Le Soleil tire en moyenne à 25 000 exemplaires chaque jour, talonné par Sud Quotidien (20 000). Mais les tirages les plus importants se comptent en Afrique anglophone. Le Daily Sun est suivi par The Star (170 000), un généraliste connu pour ses éditos engagés, et par Business Day (150 000) plus tourné vers les questions économiques. Au Kenya, le quotidien le plus lu, Daily Nation, est diffusé à près de 220 000 exemplaires. Une dichotomie entre régions anglophone et francophone du continent également observée à l’échelle planétaire : les plus gros tirages sont enregistrés en Grande-Bretagne (le tabloïd de Rupert Murdoch, The Sun, est diffusé à plus de 3 millions d’exemplaires) et aux États-Unis (USA Today, avec 2,1 millions d’exemplaires). En France, Le Monde reste le premier quotidien national avec à peine plus de 470 000 exemplaires…
