Mondial 2018: « L’Égypte n’a quasiment rien montré »

Les Pharaons ont été apathiques face à l’Arabie Saoudite lors de leur dernier match de la Coupe du monde (1-2). Le sélectionneur du Kenya, Sébastien Migné, estime que la méforme de Salah a pesé lourd dans la déroute de l’Égypte.

Mohamed Salah a marqué un but face à l’Arabie Saoudite, le 25 juin 2018. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Mohamed Salah a marqué un but face à l’Arabie Saoudite, le 25 juin 2018. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 25 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

À cause d’un but encaissé lors du temps additionnel, l’Égypte s’est inclinée face à l’Arabie Saoudite (1-2) et termine à la dernière place du groupe A. Un échec sur toute la ligne pour Sébastien Migné, le sélectionneur français du Kenya.

Jeune Afrique : L’Égypte quitte cette Coupe du Monde avec trois défaites. Que retenez-vous de son dernier match ?

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Sébastien Migné : Pas grand-chose ! Si ce n’est le but de Mohamed Salah en première mi-temps, sur un de ces éclairs dont il a le secret, et la bonne prestation d’Essam El Hadary, qui a prouvé qu’à plus de 45 ans, il avait encore le niveau. Sa seule présence est un plus. Cela n’a pas été suffisant pour son équipe. L’Égypte a fait de l’Égypte : elle est bien organisée, assez solide dans l’axe, mais elle s’en remet beaucoup trop à Salah.

Et Salah n’était pas au top de sa forme…

C’était évident. Sa blessure à l’épaule lors de la finale de la Ligue des Champions avec le Real Madrid contre Liverpool (1-3, le 26 mai) l’a gêné. Il a tout de même marqué les deux buts de son équipe lors de cette Coupe du Monde. Mais il n’a pas pesé comme à son habitude. Il n’était pas au niveau qui était le sien lors des qualifications pour la Coupe du Monde, notamment lors du match décisif en octobre dernier (2-1) contre le Congo dont j’étais alors le sélectionneur.

L’Égypte pouvait-elle espérer mieux ?

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Elle n’a quasiment rien montré lors de cette Coupe du Monde. Hormis lors de la première mi-temps contre la Russie (1-3), et par séquences face aux Saoudiens. C’était trop monocorde. On avait l’impression que les joueurs étaient fatigués. Quel a été l’impact du ramadan sur la préparation de l’équipe ? On peut se poser la question, car les Égyptiens ont semblé à court d’énergie. Les Pharaons ont joué de manière trop prudente. La dépendance à Salah était trop forte, surtout avec un joueur qui n’était physiquement pas à son meilleur niveau.

Les Pharaons vont-ils avoir du mal à se remettre de cette Coupe du Monde ratée ?

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Je ne sais pas si Hector Cúper va poursuivre sa mission. Il y a sûrement des joueurs qui ont plus de 30 ans et dont la carrière internationale pourrait s’arrêter. Ce n’est pas facile de se remettre d’une telle contre-performance, car l’Égypte avait d’autres ambitions. Mais elle reste une belle équipe. Il faudra suivre ce qui va se passer dans les prochains jours…

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