Fichier électoral en RDC : le Sankuru, province de toutes les anomalies

Avec un nombre record d’inscrits, dont 55,6 % sans empreintes digitales, et des doublons en pagaille, le processus d’enrôlement des électeurs a réservé quelques surprises au Sankuru, province du centre de la RDC.

Un agent électoral vérifie la liste des votants à Kinshasa, le 28 novembre 2011. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Un agent électoral vérifie la liste des votants à Kinshasa, le 28 novembre 2011. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Publié le 28 juin 2018 Lecture : 3 minutes.

Sa forêt verdoyante, clairsemée d’espaces de savane, sa riche faune, et ses anomalies électorales… Connu pour être le lieu de naissance du héros de l’indépendance Patrice Lumumba, le Sankuru remporte aussi la triste palme de la province avec le plus d’irrégularités dans le fichier électoral.

Celle du nombre d’inscrits par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a atteint un peu plus de deux millions de personnes dans cette province du centre du Congo – soit une augmentation stratosphérique de plus de 200 % par rapport à 2011 et l’équivalent de 94 % de la population estimée de cette province. Une hausse incompréhensible aux yeux de certains responsables politiques, comme l’opposant Martin Fayulu, qui a dénoncé à plusieurs reprises « une fraude ».

La Ceni a corrigé le tir début avril en radiant près de 43 % des électeurs de la province. Un toilettage massif réalisé avec le concours d’une société lituanienne, Neuro Technology BTC, qui a notamment consisté à comparer les empreintes et les photographies de chaque électeur à l’aide d’un système d’identification biométrique.

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