Combien gagne un journaliste ?
On ne fait pas ce métier pour gagner de l’argent, c’est bien connu ! À moins, bien sûr, de devenir une star incontournable du petit écran, les journalistes, qu’ils exercent en Afrique, en Europe ou ailleurs, à la télévision, à la radio ou dans la presse écrite, sont plutôt mal payés. Il s’agit d’une tendance générale, exacerbée selon les pays. Ainsi, les journalistes ivoiriens gagnent plus (environ 413 euros net par mois) que leurs collègues camerounais (169 euros) ou sénégalais (284 euros). Ils peuvent également se réjouir d’être mieux payés que leurs homologues anglophones, kényans (310 euros) ou ghanéens (97 euros). À titre de comparaison, un directeur de publication en Côte d’Ivoire percevra 1 170 euros, une secrétaire en entreprise 400 euros et un ouvrier 160 euros. Au Cameroun, le directeur d’un journal gagnera un salaire presque cinq fois plus élevé qu’un journaliste salarié. Quant aux pigistes (collaborateurs occasionnels), ils souffrent d’une rémunération encore plus faible… et surtout aléatoire. La moitié des personnes interrogées par le Groupe de recherches et d’échanges technologiques (Gret), une ONG basée à Paris, estime toucher 180 euros par mois en piges. Ces pigistes sont souvent aussi des journalistes salariés par une autre publication. Pour compléter leur salaire, les journalistes multiplient en effet leur collaboration à d’autres médias. Ils parviennent également à joindre les deux bouts grâce aux indemnités ou le paiement de per diem (indemnités) lorsqu’ils partent en reportage. Mais, pour beaucoup, cela reste insuffisant. Du coup, ils acceptent de devenir consultants en communication, voire attachés de presse… Une double activité qui n’est pas sans risque pour l’indépendance et le respect des règles de déontologie de la profession.
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