Algérie : les médecins résidents gèlent la grève pour négocier avec le gouvernement

Après des mois de grève, les résidents résidents algériens ont finalement repris leurs activités dimanche 24 juin. Une reprise « temporaire » en signe de « bonne foi », affirme Sofiane Bensebaa, porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents, afin d’ouvrir le dialogue avec le gouvernement.

Manifestation des médecins résidents algériens  le 24 avril 2018 à Alger © Facebook/ Camra

Manifestation des médecins résidents algériens le 24 avril 2018 à Alger © Facebook/ Camra

Publié le 26 juin 2018 Lecture : 2 minutes.

Le bras de fer touche-t-il à sa fin ? Après sept mois de grève, les médecins résidents ont finalement décidé de mettre entre parenthèses leur mouvement de contestation. Depuis dimanche 24 juin, les gardes et autres activités sont désormais assurées. Un geste voulu par les futurs médecins spécialisés comme un signe de bonne volonté envers le gouvernement.

Ce dernier, affaibli par un secteur de la santé fortement paralysé, refuse depuis le début du mouvement d’entamer des négociations avec eux, tant que la grève persiste. Pour Sofiane Bensebaa, porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents (Camra), actuellement résident au centre hospitalier universitaire de Tizi Ouzou, l’heure est au dialogue.

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Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de reprendre les gardes ? 

Sofiane Bensebaa : La décision de reprise a été entérinée vendredi 22 juin par le bureau national du Collectif autonome des médecins résidents, qui a exprimé la volonté de la majorité des résidents algériens, qui souhaitent trouver une issue à cette situation de blocage que nous vivons depuis sept mois. Le ministre de la Santé a déclaré qu’il y avait des solutions mais que la seule condition à l’ouvrir du dialogue était la reprise des activités. C’est chose faite.

>>> A LIRE –Algérie : les médecins résidents poursuivent la grève

Cette reprise est-elle temporaire ? 

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Nous souhaitons que ce gel de la grève soit suivi d’une réouverture des négociations et notamment par des solutions concrètes à nos doléances, à même de mettre un terme définitif à ce conflit.

Que comptez-vous faire par la suite ? 

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Nous avons prouvé notre bonne foi en reprenant les activités hospitalières et pédagogiques depuis dimanche 24 juin. Pour ce qui est des démarches que nous comptons entreprendre dans les jours à venir, cela dépendra en grande partie des réponses de la tutelle.

>>> A LIRE – Algérie : les médecins résidents lancent un ultimatum au gouvernement

La tutelle a-t-elle réagi depuis votre reprise ? 

Aucun contact à ce jour n’a été renoué avec les deux tutelles en charge de notre dossier. Mais nous continuons d’attendre une réaction. Nous attendons depuis le 14 novembre 2017, date du début de notre mouvement, et nous voulons une amélioration des conditions de formation du médecin résident, la révision de notre statut ainsi que la révision du service civil pour le rendre plus efficient.

Les quelque 800 résidents exclus dès le 13 juin de certains centres hospitalo-universitaires, ont-ils été réintégrés ? 

Nous ne savons pas encore combien de ces résidents ont été réintégrés, nous procédons actuellement à un état des lieux au niveau national.

De manière générale, la reprise des gardes s’est faite dans le calme, hormis dans quelques services où nous avons constaté certains dépassements : des menaces, intimidations et exclusions verbales. Nos chefs de service ont très mal pris cette grève.

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