Vers un procès d’Hissein Habré ?

Publié le 30 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Ramatoulaye Yade, la secrétaire d’État française aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme, a trouvé au Sénégal, son pays natal, son premier terrain d’action. Ayant, deux semaines auparavant, pris contact avec les responsables de plusieurs ONG, notamment Reed Brody, de Human Rights Watch, qui ne ménage pas ses efforts pour contraindre les autorités sénégalaises à juger l’ancien dictateur tchadien Hussein Habré, elle a incité le président Nicolas Sarkozy à évoquer la question avec Abdoulaye Wade.
Il y a un an, celui-ci avait accepté de juger Habré au Sénégal. Depuis, rien ne s’est passé. Dans un premier temps, une commission a évalué le coup du procès à 47 milliards de F CFA (71,6 millions d’euros), chiffre jugé exorbitant par la communauté internationale. Ramenée à 18 milliards de F CFA, dont 6 milliards pour la réhabilitation du palais de justice de Dakar, la facture pourrait être en partie financée par les bailleurs de fonds.
La Suisse et la Belgique ont déjà donné leur accord. Le 26 juillet, Sarkozy s’est à son tour déclaré prêt à apporter un soutien technique et financier au Sénégal pour faire juger Habré, dans un délai de trois ans. Très discrète depuis sa nomination le 19 juin, mais très attendue par des Sénégalais, fiers de son origine, la jeune Rama Yade a-t-elle, en l’absence de Bernard Kouchner, son ministre de tutelle, en visite à Addis-Abeba, enfin trouvé sa voie ?

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