Électricité – Siengui Ki : « Le prix de revient va baisser en Afrique de l’Ouest »

Vendredi 29 juin sera lancé à Cotonou le Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA). Son secrétaire général, Siengui Ki, est revenu pour Jeune Afrique sur les enjeux de ce marché électrique régional.

Le secrétaire général du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA), le burkinabè Siengui Ki, 59 ans. © DR

Le secrétaire général du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA), le burkinabè Siengui Ki, 59 ans. © DR

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Publié le 28 juin 2018 Lecture : 7 minutes.

Présent à l’Africa Energy Forum à Maurice (18 au 22 juin), le secrétaire général du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA), le burkinabè Siengui Ki, 59 ans, est très demandé. Tout le monde veut savoir si le marché électrique régional sera bientôt une réalité.

« Oui », assure inlassablement à chacun l’ancien directeur général de la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel), « ce n’est pas un rêve, c’est une réalité ». Vendredi 29 juin, à Cotonou, il sera en tout cas officiellement lancé et avec lui l’espoir d’une électricité plus abordable.

Jeune Afrique : Vendredi 29 juin s’ouvre officiellement à Cotonou le marché régional électrique ouest-africain. Qu’est-ce que cela change ?

Siengui Apollinaire Ki : C’est une étape fondamentale. Dorénavant, il existe un cadre institutionnel et réglementaire qui régit le marché électrique de 14 pays (tous les membres de la Cedeao, moins le Cap-Vert). D’ici deux ans, quand toutes les interconnexions seront réalisées, les producteurs et distributeurs de la sous-région pourront vendre ou acheter de l’électricité sur n’importe quel point du réseau de transport.

Demain, les États ne seront plus seuls pour gérer leurs problèmes

Aujourd’hui, chacun réfléchit de son côté à la manière de financer sa propre production électrique ; demain, les États ne seront plus seuls pour gérer leurs problèmes et ne seront plus obligés de mettre en œuvre des solutions extrêmement coûteuses.

En l’état, le réseau n’est pas encore entièrement opérationnel ?

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Non. Un certain nombre de travaux sont en cours sur le réseau haute tension. Nous sommes encore en train de finaliser l’interconnexion entre certains pays. C’est vrai pour la boucle Mali, Sénégal, Gambie, Guinée et Guinée-Bissau, ou celle entre la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Sierra Leone et le Liberia, ou encore entre le Ghana et le Burkina Faso.

Bien s’informer, mieux décider

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