Des soldats burkinabè, pour quoi faire ?
À moins d’un coup de théâtre, l’Assemblée nationale burkinabè dominée par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti présidentiel, devrait se prononcer le 31 juillet en faveur de l’envoi d’un contingent de 150 hommes en Côte d’Ivoire. Si le principe est acquis, on ne sait toujours pas quelle sera la mission exacte de ces hommes. Initialement, celle-ci était de protéger le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, victime d’une tentative d’assassinat, à la fin de juin, sur l’aéroport de Bouaké. Mais la primature ivoirienne a démenti une telle hypothèse dans un communiqué publié le 25 juillet par son porte-parole, Meïté Sindou, évoquant une simple « contribution au renforcement du dispositif de l’Onuci ».
Cinq cents soldats issus des rangs des Forces nouvelles et répartis entre Bouaké et Abidjan devraient entourer l’ancien chef de la rébellion. « Quelques militaires burkinabè pourraient se joindre à eux, mais ils seront probablement en civil », selon un observateur proche du dossier. Seule certitude : ces militaires proviendront du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), corps d’élite de l’armée de terre affecté à la protection de Blaise Compaoré.
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