Pourquoi Ali Lmrabet n’ira pas en France

Publié le 30 juin 2003 Lecture : 1 minute.

Le journaliste franco-marocain Ali Lmrabet, condamné à trois ans de prison ferme à Rabat pour avoir porté atteinte à l’institution monarchique via des articles et des caricatures de presse et qui vient de cesser sa grève de la faim de protestation, a donc refusé l’offre qui lui était faite de se rendre en France pour raison humanitaire. Cette proposition, qui lui a été apportée par deux députés français, Axel Poniatowski et Geneviève Gaillard, dépêchés à son chevet par le président de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré, avait pourtant recueilli l’approbation des autorités marocaines à la suite de la rencontre récente entre le Premier ministre Driss Jettou et le président Jacques Chirac. Conformément aux conventions judiciaires franco-marocaines, Ali Lmrabet aurait été rejugé en France où la peine maximale pour ce genre de délit est de six mois de prison. Il aurait été ensuite, très vraisemblablement, libéré à l’occasion du 14 juillet. Conseillé par ses amis, Lmrabet a en définitive dit non. Il lui reste donc à espérer bénéficier de la grâce royale à l’occasion de la fête du Trône le 30 juillet. Ce qui, dans le Maroc de l’après-16 mai (attentats de Casablanca), marqué par un retour de la fermeté à tous les niveaux, est loin d’être acquis.

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