Papa Khalilou Fall
Publié le 30 juin 2003 Lecture : 1 minute.
Il a le flegme britannique, le sourire contagieux, le regard malicieux, la poignée de main chaleureuse. Il porte le treillis comme d’autres un costume trois pièces ou un boubou brodé. Avec élégance. Il suit de très près l’actualité africaine, ne déteste pas la compagnie des journalistes. Outre le wolof et le français, il manie avec aisance l’anglais, une langue qui lui permet de se faire comprendre des soldats du contingent ghanéen au sein la Mission de la Cedeao en Côte d’Ivoire (Miceci), dont il est le commandant en chef.
Ancien enfant de troupe, le général Papa Khalilou Fall, 57 ans le 27 octobre prochain, est passé, comme tout bon officier sénégalais, par l’École spéciale militaire (française) de Saint-Cyr (promotion général Gilles, 1969-1971), par l’École de guerre de Paris (1989-1991) et, bien entendu, par l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), toujours dans la capitale française.
Une formation complétée aux États-Unis, où ce natif de Saint-Louis a obtenu un diplôme en relations internationales et un autre de traduction en langue anglaise. Au moment de sa nomination, en décembre 2002, il était inspecteur général des armées, un des postes les plus prestigieux de l’armée sénégalaise.
Auparavant, il a exercé, au milieu des années soixante-dix, au sein des Forces des Nations unies au Sinaï, puis dirigé un bataillon de commandos sénégalais au Liberia (1991-1993). Il a ensuite été directeur de la Sécurité extérieure, le contre-espionnage sénégalais (1993-1994), puis conseiller spécial du Premier ministre pour les questions de sécurité.
Depuis 1999, le général Fall est membre associé du Centre d’études stratégiques sur l’Afrique, un programme du département américain de la Défense, en partenariat avec 50 pays africains. En tant que commandant en chef des troupes de la Cedeao en Côte d’Ivoire, il est membre du Comité de suivi de l’accord de Marcoussis.
