Les start-up africaines ont levé plus de fonds au cours du premier semestre 2018 que sur toute l’année 2017
168,6 millions de dollars ont été levés par les start-up africaines au cours des six premiers mois de 2018, contre 167,7 millions de dollars pour toute l’année 2017, assure le site spécialisé WeeTracker. La dynamique est particulièrement forte dans le secteur des fintechs et en Afrique anglophone, notamment au Kenya et au Nigeria.
Sur la base de 118 accords rendus publics, les start-up africaines ont levé 168,6 millions de dollars au cours des six premiers mois de 2018, dépassant le total de l’année 2017, qui s’établissait 167,7 millions de dollars, d’après un rapport publié par le site spécialisé WeeTracker.
À la différence d’autres structures, comme le fonds de capital-risque français Partech Ventures, qui a publié en février dernier un rapport sur le même thème, WeeTracker a choisi de ne s’intéresser qu’aux start-up basées sur le continent africain. L’analyse de Partech Ventures, elle, prenait en compte des start-up ayant leur principal marché en Afrique, quelle que soit la localisation de leur siège social. Elle arrivait donc logiquement à des montants bien plus importants, avec 560 millions de dollars en 128 levées de fonds.
Selon la méthodologie adoptée par WeeTracker, deux entreprises concentrent à elles seules 39,9 % du montant global obtenu par les start-up africaines au cours du premier semestre 2018 : Cellulant, un fournisseur kényan de paiements numériques, qui a levé 47 millions de dollars, et Branch International, une plateforme de micro-crédit basée à la fois au Kenya, au Nigeria et aux États-Unis, qui a levé 20 millions de dollars.
Dynamisme du secteur des fintechs
C’est le secteur des fintech (nouvelles technologies financières) qui est le plus dynamique, avec 95 millions d’euros levés et 25 accords. Suivent ensuite les « healthtech » (innovations dans le domaine de la santé) avec 13 transactions et les « agritechs » (agriculture) avec dix accords.
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Concernant la réparation géographique des entreprises concernées, les jeunes pousses nigérianes ont réalisé 29 deals au cours du premier semestre 2018. Elles sont suivies par les kényanes avec 23. Le Kenya dépasse cependant le Nigeria en termes de montant des levée de fonds, avec 82,9 millions de dollars récoltés contre 29,4 millions. Arrivent ensuite l’Égypte avec 21 accords et l’Afrique du Sud avec 19.
Enfin, quinze opérations de fusion-acquisition ont été effectuées aux cours des six premiers mois de 2018. Sur ce total, seuls deux étaient des fusions : celle des entreprises de e-commerce Konga et Yudala, ainsi que celle des sites Teranga et HotelOnline.
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