Algérie : Bouteflika limoge le patron de la gendarmerie nationale

Après le limogeage du chef de la police Abdelghani Hamel, c’est au tour du patron de la gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba, d’être démis de ses fonctions, a annoncé ce mercredi 4 juillet le ministère algérien de la Défense.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

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Publié le 4 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

Dommage collatéral de l’affaire des 701 kilos de cocaïne, qui tourne à l’affaire d’État. Le patron de la gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba, a été démis de ses fonctions mercredi 4 juillet, annonce un communiqué officiel du ministère algérien de la Défense.

Une conséquence de l’affaire de saisie de cocaïne ?

En poste depuis 2013, Menad Nouba a été remplacé par le général Ghali Belekcir. « Au nom de Son Excellence, Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, et conformément au décret présidentiel du 03 juillet 2018, je nomme officiellement, commandant de la gendarmerie nationale, le général Ghali Belekcir, en succession au général-major Menad Nouba », indique le communiqué du ministère. Ancien chef du commandement régional d’Alger et de Blida, le nouveau patron de la gendarmerie assurait depuis octobre 2017 les fonctions de chef d’état-major de la gendarmerie nationale.

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Aucune explication ou motif officiel n’ont été fournis par le ministère de la Défense pour justifier le départ du général Nouba. Sans doute que celui-ci est lié aux péripéties de l’affaire des 701 kilos de cocaïne saisis le 26 mai dernier à Oran. Un importateur connu sur la place d’Alger, des magistrats ainsi que des pontes dans l’administration font l’objet de plusieurs enquêtes par la gendarmerie et la justice.

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Après le limogeage du puissant chef de la police

Le limogeage de Nouba, à la tête d’une des plus importantes institutions de l’armée, intervient donc une semaine après le débarquement du général Abdelghani Hamel de son poste de chef de la Sûreté nationale (DGSN). Proche du cercle présidentiel et donné par certains comme un éventuel prétendant à la succession du président Bouteflika, malade et âgé de 83 ans, le général Hamel paie certainement pour ses déclarations publiques faites mardi 26 juin devant des caméras de télévision.

Réputé homme pondéré, Hamel avait ce jour-là indirectement accusé la gendarmerie nationale, chargée de l’enquête sur la saisie de 701 kilos de cocaïne, de dépassements et de violations dans la procédure judiciaire autour de ce dossier. Il avait aussi indirectement attaqué les responsables de ce corps de sécurité en affirmant que « celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre. »

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