La Belgique fait trembler le sol au Mondial 2018 en éliminant le Brésil (2-1)

La Belgique est en demi-finale du Mondial 2018 après avoir construit sa victoire au cours d’une magnifique première période où elle a inscrit ses deux buts. Le Brésil a poussé fort au retour des vestiaires, mais cela n’a pas suffit.

Le Brésilien Miranda et le Belge Fellaini se disputent le ballon, le 6 juillet 2018. © Matthias Schrader/AP/SIPA

Le Brésilien Miranda et le Belge Fellaini se disputent le ballon, le 6 juillet 2018. © Matthias Schrader/AP/SIPA

Publié le 6 juillet 2018 Lecture : 3 minutes.

C’est une question vieille comme le football. Dans quelle mesure le passé d’un club ou d’une sélection pèse dans ses performances lors des grands matchs où l’atmosphère devient irrespirable, comme lors du quart de finale de Coupe du monde qui opposait le Brésil à la Belgique, vendredi 6 juillet à Kazan, deux heures après la démonstration de force de la France face à l’Uruguay (2-0)?

Sur la dynamique du moment, la Seleçao et les Diables rouges partaient à égalité. Avant leur duel, les Belges avaient la meilleure attaque du Mondial 2018 (12 buts) et le Brésil la défense la plus solide (1 but encaissé). Au classement Fifa, les Sud-Américains devançaient d’une courte tête les hommes du Plat pays, avec une deuxième place contre une troisième pour leur adversaire du soir. Mais, tous les observateurs, toutes les analyses, faisaient du Brésil le favori de ce choc. Cinq fois vainqueur de la Coupe du monde, un record, le pays de Pelé ne devait faire qu’une bouchée d’une Belgique, dont le palmarès n’affiche qu’une demi-finale d’un Mondial en 1986.

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Le poteau de Silva

Ce n’est évidemment pas ce qui s’est passé. Le football est un sport cruel qui aime balayer d’un revers de main les prédictions les plus assurées. Peu rassurants face au Japon, qu’ils n’avaient renversé qu’en toute fin de rencontre (3-2), les Belges ont offert un tout autre visage face aux coéquipiers de Neymar. C’est pourtant la Seleção qui a eu la première grosse occasion. Sur un corner à la 8e minute, le défenseur Thiago Silva se retrouve seul à un mètre du but au premier poteau, mais sa volée du plat du pied tape le poteau de Thibaut Courtois. Un signe du destin. Car ensuite, c’est un tourbillon qui s’est abattu sur la cage brésilienne.

Par moment, cette première mi-temps a ressemblé à la suite du cauchemar brésilien du Mondial 2014, lorsque l’Allemagne avait infligé une correction historique aux Sud-Américains (7-1). À Kazan, en terre russe, les Belges ont maté les ambitions des troupes du sélectionneur Tite. C’est d’abord le Brésilien Fernandinho, qui a marqué contre son camp sur un corner belge (1-0, 13e), indiquant aux Diables rouges qu’il était bien possible de secouer ce Brésil.

Le Brésil sonné

Ensuite, les séquences offensives rapides et directes des Européens ont ouvert des brèches béantes dans l’arrière-garde brésilienne, pourtant si difficile à prendre à revers depuis le début du Mondial 2018. Le deuxième coup de poignard belge intervient à la 31e minute. Romelu Lukaku remonte la balle à toute vitesse depuis sa surface de réparation jusqu’aux 30 derniers mètres brésiliens. Il sert Kevin De Bruyne, qui s’avance, libre de tout marquage, et décoche une frappe pure des 16 mètres qui va se loger dans le petit filet d’Alisson, le gardien brésilien (2-0, 31e). La Seleção est déjà au bord du gouffre alors qu’on vient seulement de dépasser la demi-heure de jeu.

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Un réveil brésilien trop tardif

Le Brésil a poussé fort au retour des vestiaires dès le début de seconde période. Touchée dans son orgueil, la bête blessée a mordu la Belgique et le danger montait crescendo. Neymar et Gabriel Jésus tentaient d’abord d’obtenir des penaltys en plongeant sur des contacts (52e et 56e), puis Douglas Costa armait une lourde frappe (69e), et enfin Augusto, tout juste entré en jeu, réduisait le score en reprenant de la tête un magnifique centre de Coutinho (1-2, 76e). Le réveil était pourtant trop tardif. Augusto (81e), Coutinho (84e) puis Neymar (94e) échouaient à égaliser dans une fin de rencontre bouillante. Même acculée dans son camp, la Belgique résistait en serrant les dents jusqu’au coup de sifflet, se qualifiant pour sa première demi-finale de Coupe du monde depuis 1986.

Une statue pour Romelu Lukaku

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L’attaquant d’origine congolaise des Diables rouges a marqué de son empreinte ce quart de finale. Déjà décisif dans l’avant-dernier geste en huitième de finale face au Japon où il avait laissé filer un centre pour Chadli totalement démarqué dans son dos sur le but vainqueur des Belges, Lukaku a récidivé face au Brésil. Cette fois, il a délivré une vraie passe décisive à la 31e minute pour De Bruyne, après avoir remonté 50 mètres d’un raid ravageur. Sur cette action, l’attaquant de Manchester United a affiché toute sa puissance physique et sa technique. Il n’a pas marqué face au Brésil, mais il mérite une statue au Plat pays pour son oeuvre.

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