Le Qatar réaffirme sa relation privilégiée avec la France

En visite officielle à Paris pour la deuxième fois en moins d’un an, l’émir du Qatar a rencontré le président français, Emmanuel Macron, au Palais de l’Élysée, vendredi.

L’émir du Qatar Tamim Ben Hamad Al Thani, le 3 août 2015, à Doha. © Brendan Smialowski/AP/SIPA

L’émir du Qatar Tamim Ben Hamad Al Thani, le 3 août 2015, à Doha. © Brendan Smialowski/AP/SIPA

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Publié le 8 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

Au terme d’un déjeuner de travail entre le président français, Emmanuel Macron, et l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, les deux chefs d’État ont fait part à la presse, vendredi 6 juillet, des relations au beau fixe entre la France et le petit émirat, qui subit l’embargo politique et économique de ses voisins du Golfe.

« La sécurité implique l’unité. C’est pour cela que j’ai réaffirmé le soutien de la France à la médiation de l’émir du Koweït dans le cadre de la crise qui oppose le Qatar à ses frères du Golfe. Les Qatariens souffrent au quotidien des conséquences des mesures prises, des familles sons séparées à cause de la crise actuelle. La France continuera donc à parler à toutes les parties et à inviter au dialogue, à la modération et à la réconciliation », a notamment déclaré le président français, confirmant ainsi la position prudente de la France dans cette querelle entre voisins. Aucune initiative de la France n’est prévue sur ce sujet, le président Macron rappelant simplement la nécessité de « n’isoler personne ».

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La crise du Golfe a occupé une partie des échanges

« Je veux remercier le président pour la position (de la France) depuis le début de la crise du Golfe. Il a été aux côtés du Qatar », lui a répondu l’émir Al Thani.

Les sujets régionaux les plus sensibles – Israël-Palestine, Syrie, Irak, Iran, Yémen – ont été évoqués. La Libye notamment a été au cœur des discussions, et le président français Emmanuel Macron a tenu à confirmer la nécessité pour le pays d’organiser des élections avant la fin de l’année. « Nous avons là aussi décidé d’accroître notre coopération », a-t-il déclaré, sans entrer dans les détails.

>>> À lire –  Crise du Golfe : les anti-Qatar revoient leurs exigences à la baisse

Sur les accusations de financement du terrorisme dont fait l’objet le Qatar, l’émir a simplement demandé à «  tout le monde de prendre le temps d’examiner ce que le Qatar fait pour la paix mondiale et pour la région. » Le président Macron, de son côté, a affirmé qu’il n’y avait « plus de non-dits dans la relation entre la France et le Qatar et a mis en avant « des avancées concrètes et réelles. »

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« Nous avons partagé des constats, signé une feuille de route, que nous sommes en train d’appliquer et d’améliorer chaque jour », a-t-il ajouté.

La France n’interviendra pas dans le dialogue Qatar-Russie

Quant au sujet brûlant de ces dernières semaines – la demande saoudienne à la France de faire pression sur la Russie pour qu’elle ne vende pas de missiles S-400 au Qatar – le président Emmanuel Macron s’est montré assez ferme. « Il y a des chemins plus directs pour passer des messages à Moscou (…). Chacun sait se parler très directement et la France (…) ne s’immisce pas dans des dialogues à trois à quatre. »

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L’émir a d’ailleurs déclaré qu’aucun accord avec la Russie n’avait encore été trouvé, même s’il a reconnu l’existence de « discussions. »

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