Un vent de modernité

Neuf ans après son lancement, le plan d’aménagement des infrastructures aéroportuaires a déjà permis de changer radicalement l’accueil des voyageurs dans le pays.

Publié le 30 juin 2008 Lecture : 2 minutes.

Il fait la fierté des Algériens. Moderne, spacieux, le nouvel aéroport international d’Alger n’a rien à envier à ceux des autres grandes capitales du monde. Tableaux d’affichage dernier cri, kiosques multiservices, agences de location de voitures, parking de 2 000 places, banques, cafés et restaurants, sans oublier les boutiques duty free : tout y est pour assurer le confort et la sécurité des voyageurs. Réplique quasi parfaite de l’aéroport de Francfort, en Allemagne, il a été mis en service en juillet 2006. La décoration et l’embellissement des espaces intérieurs ont été confiés à plus de 350 artisans algériens.

À Alger, construction chinoise et gestion française
Situé à quelques centaines de mètres de l’ancienne aérogare (désormais réservée aux lignes intérieures), le nouveau terminal international s’étend sur 82 000 m2 pour une capacité de transit de 6 millions de voyageurs par an (le trafic international est actuellement de 2,5 millions de passagers par an). Mélange de verre, d’acier et de béton, il se compose de 12 postes de stationnement d’avions, dont deux dédiés aux gros-porteurs. La gestion de l’aérogare est attribuée pour une période de quatre ans à l’entreprise française Aéroports de Paris (ADP Management, voir encadré p. 75), celle des boutiques hors taxe est assurée par Duty Free Suisse. Signé en avril 2006, le contrat avec ADP engage ce dernier à assurer l’encadrement et la formation du personnel algérien de l’aéroport, qui est appelé à être le centre de formation de tous les aéroports du pays.
C’est en 1975 que les autorités ont décidé d’aménager la zone ouest de l’aéroport d’Alger – plus tard baptisé Aéroport international Houari-?Boumedienne, en hommage au président décédé en décembre 1978. Engagés en 1986, les travaux ont très vite été abandonnés, faute de financement. Il a fallu attendre quinze ans avant que le gouvernement se décide à reprendre le projet et, surtout, ait les moyens d’investir les 2,6 milliards de dollars nécessaires à sa réalisation, confiée au groupe chinois China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), également présent dans la construction de logements à Massinissa.
Depuis 1999, le pays a construit quatre nouveaux aéroports (à Sétif, Batna, Chlef et Al-Bayadh) et a modernisé ceux d’Alger et de Béjaïa. Désormais doté de 36 aéroports dont 5 internationaux, le pays construira d’autres aérogares au cours de la seconde phase du programme (2009-2015) : à Tizi-Ouzou, Blida et Touggourt, pour désenclaver la région du Sahara.
Par ailleurs, le gouvernement a investi quelque 40 millions de ?dollars dans la modernisation des infrastructures de contrôle aérien ainsi que dans la formation des personnels de circulation.

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