Un an de prison pour « viol virtuel »

Publié le 30 juin 2008 Lecture : 1 minute.

C’est une histoire à dormir debout. La famille d’une jeune fille âgée de 18 ans – donc mineure, la majorité étant fixée à 20 ans – a porté plainte contre un homme de dix ans son aîné pour « viol virtuel », qualification inconnue du code pénal. La victime, N., et son séducteur de bourreau, B., issus d’une cité populaire de Sousse et voisins d’immeuble, ne pouvaient se fréquenter en raison de l’opposition des parents de la jeune fille. Ils ont donc développé une « relation amoureuse fictive » par téléphone. Leurs conversations ont pris une tournure de plus en plus intime et explicite. C’est alors, rapporte le tabloïd d’expression arabe Essarih, que « la jeune femme, prise par une excitation suprême, s’est livrée à des actes qui lui ont fait perdre sa virginité ». C’est le père, soupçonneux, qui a découvert le pot aux roses et porté plainte au commissariat à la mi-avril. B. a été immédiatement arrêté et placé en détention préventive. Invités à constater les faits, et bien embarrassés, les médecins légistes ont confirmé la perte de la virginité, mais conclu à l’absence de trace de relations sexuelles. L’affaire passait en jugement en appel le 26 juin. B. avait été condamné en première instance à un an de prison. Verdict le 10 juillet.

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