Quand la BAD intervient sur les marchés de capitaux

Publié le 30 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Aspect méconnu de la Banque africaine de développement (BAD), cette institution gère plusieurs milliards de dollars sur les marchés internationaux de capitaux. Ce portefeuille s’est élevé à 8,5 milliards de dollars (5,3 milliards d’UC) sur l’exercice 2007. Un montant à comparer à celui de l’activité de la BAD, qui a accordé 4,96 milliards de financements en 100 opérations l’année dernière.
Le vice-président des finances nommé en 2004, Thierry de Longuemar, 52 ans, est chargé de le faire fructifier. Il a déjà exercé ses compétences dans plusieurs banques internationales, comme ABN Amro, avant de devenir trésorier de la BAD (1996-2001) puis de la Banque asiatique de développement (2002-2004). Son portefeuille est placé à 84 % dans des actifs souverains et le reste (16 %) dans des actifs à hauts rendements. La répartition en devises observe l’équilibre entre le dollar (50 %) et d’autres monnaies, notamment l’euro (30 %), la livre sterling (10 %), le yen (6 %).
Grâce à ces choix, la BAD peut redistribuer cette année un bénéfice net en hausse de 66 % sur l’exercice 2007, à 477 millions de dollars (298 millions d’UC). Sur ce total, 113 millions de dollars sont réinjectés dans le bilan comptable de l’institution et le reste est ventilé sur ses différents comptes d’opération, dont deux en priorité : 99 millions de dollars pour le règlement d’une partie du service de la dette de la RD Congo et 175 millions de dollars pour le Fonds africain de développement (FAD), qui aide les pays les plus pauvres. Près de 80 % du bénéfice disponible est donc destiné à des « initiatives de développement ». Cette proportion était de 64 % en 2003.

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