Production de cobalt dès 2010
Publié le 30 juin 2008 Lecture : 1 minute.
Le Cameroun peut légitimement compter sur son potentiel minier. L’exploitation de cobalt, nickel et manganèse de Lomié, dans l’est du Cameroun, est sur la bonne voie. « La construction de l’usine de traitement débutera dès le mois de décembre », a indiqué Geovic Cameroun, le 25 juin. Cette société est détenue à 60 % par Geovic Mining Corp. – cotée à la Bourse de Toronto -, 20 % par la Société nationale d’investissement (SNI) et le reste par des privés camerounais. Lancé en 2002 à la faveur d’une convention minière signée avec le gouvernement, ce projet vise à produire 4 160 tonnes de cobalt par an, 3 280 tonnes de nickel, 4 500 tonnes de manganèse et 2 tonnes de scandium pendant une vingtaine d’années. Les réserves de ce gisement, situé dans la région de Nkamoua, sont estimées à plus de 150 millions de tonnes, en y ajoutant celles du fabuleux site de Mada. La production de la première tonne de minerai est projetée en 2010. Le groupe Geovic annonce la création de 500 emplois et des investissements de 400 millions de dollars.
L’autre projet, à plus long terme, qui fait rêver concerne le gisement ferreux de Mbalam, accordé à la société australo-camerounaise Cam-Iron, dont le potentiel étourdissant atteint le milliard de tonnes. Les investissements doivent avoisiner 3,5 milliards de dollars et comprennent la construction d’une voie ferrée jusqu’au port de Kribi. Mais avec une production projetée de 35 millions de tonnes, le chiffre d’affaires annuel pourrait atteindre les 3 milliards de dollars. Le premier bateau à l’export est annoncé pour début 2012. Viennent notamment ensuite les permis de recherche délivrés à la société Hydromine pour l’exploitation de gisements de bauxite (Mini Martap et Ngaoundal). La construction d’une usine de transformation d’alumine est annoncée à Kribi.
Au total, entre 2003 et 2008, le Cameroun a attribué 51 permis de recherche et quatre d’exploitation. Les six grands projets miniers recensés entraînent des perspectives d’investissements de 10 milliards de dollars. à cela s’ajoutent 11 milliards de F CFA (26,6 millions de dollars) d’un programme gouvernemental pour rationaliser l’exploitation minière artisanale.
