Marchés : une sous-traitance étrangère stratégique

Publié le 30 juin 2008 Lecture : 1 minute.

La gestion de l’aéroport international d’Alger confiée au français ADP Management (Aéroports de Paris) pour quatre ans, la construction du futur métro d’Alger accordée à Siemens et sa gérance à la régie française RATP pour une durée de huit ans. Sans parler de la construction du tramway de la capitale assurée par Alstom ou de celle de l’autoroute est-ouest, prise en charge par des Japonais et des Chinois. L’Algérie ne ferait-elle plus confiance à ses propres entreprises ? L’État consacre des dizaines de milliards de dollars aux infrastructures de base et, soucieux de les voir réalisées dans les règles de l’art, livrées dans les délais et organisées selon les standards internationaux, il a opté pour le savoir-faire étranger. Mettant du même coup en évidence le manque d’expérience et d’expertise des entreprises nationales. Si les cadres et les compétences ne manquent pas (de nombreux Algériens occupent des postes stratégiques au sein des multinationales présentes dans le pays), les entreprises locales n’ont en effet pour le moment ni l’envergure ni les moyens de rivaliser avec des Bouygues, Alstom ou autres Siemens. En outre, la sous-traitance de la gestion de ces infrastructures court sur une période déterminée et le gouvernement ne compte nullement les céder définitivement. « Elles resteront propriété de l’État. C’est une décision irrévocable », affirmait déjà en 2006 le ministre des Transports.

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