Affaire Karim Wade : la justice monégasque refuse la confiscation de 24 comptes bancaires

Saisie par l’État du Sénégal, la justice monégasque a finalement refusé mardi la confiscation de 24 comptes bancaires, dont l’un appartient à Karim Wade et les autres au trio Karim Aboukhalil, Ibrahim Aboukhalil (dit Bibo Bourgi), et Pape Mamadou Pouye.

Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais, à Paris le 16 janvier 2008. © Vincent Fournier/JA

Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais, à Paris le 16 janvier 2008. © Vincent Fournier/JA

Publié le 10 juillet 2018 Lecture : 1 minute.

« À l’image de la décision prise à Paris il y a quelques mois, la justice monégasque a débouté au pénal l’État du Sénégal [ce mardi 10 juillet, ndlr], qui réclamait la confiscation de ces comptes bancaires », confirme Me Corinne Dreyfus-Schmidt, l’avocate de Bibo Bourgi.

Dans la foulée de la condamnation en mars 2015 de Karim Wade, pour « enrichissement illicite », l’État du Sénégal avait réclamé la confiscation de 24 comptes bancaires à Monaco, d’un montant total d’environ 11 millions d’euros.

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Parmi ces comptes, un seul appartient à Karim Wade – il affiche un solde de quelque 2 millions d’euros. Les autres ont pour bénéficiaires Karim Aboukhalil, Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye considérés par la justice sénégalaise comme les complices de Karim Wade -, ainsi que plusieurs sociétés dont ces derniers sont actionnaires.

S’il a été débouté au pénal, l’État du Sénégal a engagé parallèlement une procédure civile devant la justice monégasque, toujours pendante, visant la saisie des sommes contenues sur ces 24 comptes, au titre des dommages et intérêts auxquels les condamnés ont été condamnés

En mars dernier, la Cour d’appel de Paris avait également débouté l’État du Sénégal, qui réclamait la saisie des biens de Karim Wade et de Bibo Bourgi se trouvant sur le sol français. Les magistrats avaient alors considéré que l’enrichissement illicite reproché à Karim Wade n’avait pas d’équivalent dans le droit français.

« Le pouvoir sénégalais vient d’être de nouveau désavoué par la justice d’un pays étranger, qui refuse une fois de plus l’exécution sur son territoire de l’arrêt rendu le 23 mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) », a déclaré dans un communiqué le collectif des avocats de Karim Wade.

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