L’éducation par Internet

Publié le 30 juin 2008 Lecture : 2 minutes.

Ils sont venus du Vanuatu et du Québec, de Djibouti et du Bénin, du Burkina, du Sénégal, de France, de Belgique et de bien d’autres pays francophones Du 24 au 27 juin, à Tunis, près de trois cents experts et enseignants ont participé au premier symposium de haut niveau depuis le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), en 2003 et 2005. Au programme des réjouissances : comment mettre les technologies de l’information et de la communication (TIC) au service de l’éducation pour tous ?
Lancé à l’initiative du gouvernement tunisien et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), avec la collaboration de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), ce symposium a été présidé par Abdou Diouf, le secrétaire général de l’OIF, et Mohamed Ghannouchi, le Premier ministre tunisien.
Témoignant de son intérêt pour tout ce qui touche à Internet, le président Zine el-Abidine Ben Ali a reçu pendant près d’une heure l’ancien président sénégalais. « Ils partagent les mêmes préoccupations concernant les risques d’aggravation de la fracture numérique et la même vision du rôle de la Francophonie pour les éviter », explique un responsable de l’OIF.
À l’issue de plusieurs ateliers spécialisés, le symposium a adopté une « déclaration » et des « éléments d’action » sur les politiques publiques, l’accès aux ressources pédagogiques numériques, le renforcement des capacités humaines, les partenariats public-privé, la promotion de la connaissance et les Objectifs du millénaire définis par l’ONU à l’horizon 2015. Comme l’explique un participant, spécialistes des TIC et professionnels de l’éducation ont ainsi eu des échanges fructueux concernant les approches pédagogiques et didactiques censées permettre aux élèves d’assimiler de nouvelles connaissances.
La Francophonie est la première organisation à avoir, dès 1997, attiré l’attention du monde sur la nécessité de promouvoir les logiciels libres et les « inforoutes ». « Il est légitime qu’elle veuille aujourd’hui aller plus loin dans la réflexion et l’action dans un domaine qui touche à un droit fondamental de l’homme et qui est un accélérateur de progrès sur la voie de la démocratie, du développement et de la paix », a déclaré Abdou Diouf.
Depuis, les actions concrètes se sont multipliées sur le terrain. « Un ordinateur sans contenu ne sert à rien », explique Clément Duhaime, administrateur de l’OIF. Plus de deux cents centres de lecture ont ainsi été installés dans dix-sept pays francophones. Ils ont permis à plus de trois millions d’élèves d’améliorer leurs résultats scolaires. À cela s’ajouteront bientôt des « maisons du savoir » dans quatre villes pilotes (dont Ouagadougou et Kinshasa). « Le savoir n’a de raison d’être que s’il est partagé », a conclu Pietro Sicuro, directeur de l’Institut de la francophonie numérique.

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