Disparition de Jean-Pierre Thystère Tchicaya

Publié le 30 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Président de l’Assemblée nationale du Congo-Brazzaville de 2002 à 2007, Jean-Pierre Thystère Tchicaya s’est éteint le 20 juin à Paris, à l’âge de 72 ans. Acteur majeur du paysage politique congolais, il était né à Pointe-Noire. Arrivé en France en 1957, il suit les cours de l’École normale supérieure de Saint-Cloud et de la Sorbonne. Diplômé en histoire, il rentre au pays en 1965. Il sera proviseur de lycée à Brazza, puis directeur de l’École normale supérieure de l’Afrique centrale.
Simultanément, il se découvre une passion pour la politique. Marxiste convaincu, Thystère Tchicaya se fait remarquer au sein du Parti congolais du travail (PCT), unique formation politique à l’époque. Et il milite, comme tous ses camarades, pour le triomphe du « socialisme scientifique ». Nommé ministre en 1971, il entre au comité central du PCT. En peu de temps, il devient le numéro deux du pays, juste après le président Marien Ngouabi. Mais lorsque ce dernier est assassiné, en 1977, c’est l’aile militaire du parti qui prend le pouvoir, derrière Joachim Yhombi-Opango.
Tchicaya refait surface en 1979, après avoir aidé Denis Sassou Nguesso à faire tomber Yhombi-Opango. Pendant quatre ans, il sera l’idéologue du PCT et numéro deux, derrière Sassou. Mais les deux hommes se brouillent en 1984. Il est placé en détention, jugé et condamné à une peine de prison avec sursis. Le vent démocratique des années 1990 ramène Thystère Tchicaya sur la scène politique. Et il crée le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS). Une nouvelle vie commence, marquée par les alliances et les ruptures. En 2002, il soutient la candidature de Sassou Nguesso à la présidentielle. Jusqu’à ce que les deux amis se brouillent une nouvelle fois, en 2007, au sujet de la composition de la commission électorale.

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