Cameroun : les élections municipales reportées d’un an
Les élections municipales au Cameroun, initialement prévues en 2018, ont été reportées d’un an, suite à un décret du président Paul Biya, lu à la radio d’État mercredi. Après la prorogation du mandat des députés, il ne reste donc plus que le scrutin présidentiel, prévu le dimanche 7 octobre.
C’était attendu. Après l’adoption par les députés, le 2 juillet, d’un projet visant à prolonger leur mandat d’un an, les élections municipales, prévues avant la fin de l’année, ont à leur tour été reportées. « Le mandat des conseillers municipaux est prorogé pour une durée de 12 mois à compter du 15 octobre 2018 », indique le décret signé du président Paul Biya, 85 ans, dont trente-cinq au pouvoir.
Aucune raison n’a été donnée dans le texte présidentiel pour expliquer l’ajournement de ce scrutin. Mais le gouvernement n’a pas caché, ces dernières semaines, sa volonté de désengorger le calendrier électoral.
« La tenue au cours de l’année 2018 des élections présidentielle, législatives et municipales sensiblement aux mêmes périodes rend difficile leur organisation matérielle, à cause du chevauchement des opérations électorales », avait justifié Paul Biya dans une correspondance adressée à la présidence du Parlement avant le report des législatives.
La présidentielle du 7 octobre
L’élection présidentielle, dont la date a été fixée au 7 octobre 2018, se tiendra dans un contexte difficile : le groupe jihadiste Boko Haram sévit toujours dans la région de l’Extrême-Nord du pays, et les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontées à une grave crise socio-politique depuis fin 2016.
Celle-ci s’est muée en un conflit meurtrier entre l’armée et des séparatistes armés, qui pourrait selon les analystes perturber le scrutin présidentiel.
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