Procès de Khalifa Sall : renvoi de l’audience au 18 juillet pour statuer sur sa demande de libération
Jugé en appel dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, qui lui a valu une condamnation à cinq ans de prison en première instance, Khalifa Sall a obtenu le renvoi de son procès au 18 juillet pour statuer sur sa demande de remise en liberté.
![Khalifa Sall, dans le box des accusés, le 3 janvier 2018 au tribunal de Dakar. © Clément Tardif pour jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/01/24/ks-box.jpg)
Khalifa Sall, dans le box des accusés, le 3 janvier 2018 au tribunal de Dakar. © Clément Tardif pour jeune Afrique
« La Cour a suspendu le procès et mis en délibéré à mercredi [prochain, le 18 juillet, ndlr] la décision sur la demande de la défense pour une libération d’office » de Khalifa Sall, a affirmé à l’AFP Me Baboucar Cissé, un avocat de l’État du Sénégal. Ce que confirme également Me Mohamed Seydou Diagne, un des avocats du maire de Dakar.
La défense de l’édile réclame sa « libération d’office » suite à l’arrêt rendu le 29 juin par la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Cet arrêt, qui n’a pas encore été publié officiellement, a conclu au caractère « arbitraire » d’une partie de sa détention préventive, ainsi qu’à la violation de sa présomption d’innocence, de son droit à l’assistance d’un conseil et à un procès équitable.
Interprétations divergentes
Pour la défense, cette décision s’impose à la justice sénégalaise et annule la condamnation. De son côté, l’État fait une toute autre interprétation de l’arrêt de la Cour de la Cedeao, qui « ne concerne pas le fond et ne remet nullement en cause l’autorité de la chose jugée ».
Accusé d’avoir profité de ses fonctions pour détourner 1,8 milliard de francs CFA de la régie d’avance de la mairie de Dakar, Khalifa Sall avait été déclaré coupable en première instance « d’escroquerie aux deniers publics », « faux et usage de faux dans des documents administratifs » et de « complicité en faux en écriture de commerce ». Un jugement qualifié de « politique » par les soutiens de l’édile, qui accusent le pouvoir de chercher à éliminer l’opposant de la course à la présidentielle prévue en février 2019.
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