[Édito] Le Cameroun à l’aune du fact-checking
Parler du Cameroun dans notre magazine édité en France, ex-métropole coloniale suspectée de néocolonialisme, c’est prendre un risque qui se mesure à l’aune de la polarisation des esprits, ce dogmatisme si néfaste à l’expression démocratique.
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Georges Dougueli
Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il s’occupe particulièrement de l’Afrique centrale, de l’Union africaine et de la diversité en France. Il se passionne notamment pour les grands reportages et les coulisses de la politique.
Publié le 12 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.
Cameroun : l’éternel retour
À moins de trois mois de la présidentielle, tout indique que le chef de l’État sortant Paul Biya, 85 ans dont trente-six au pouvoir, briguera un septième mandat face à une opposition en recomposition.
Osez traiter votre sujet sous l’angle du verre à moitié plein et vous serez pulvérisé par des imprécateurs qui y verront une connivence avec le palais d’Etoudi. Ils dénonceront une opération de communication destinée à ripoliner l’image de Paul Biya, dépeint par ses détracteurs comme un président soutenu par la Françafrique. Ils vous opposeront vos critiques passées pour mieux mettre en évidence la forfaiture que constitue, à leurs yeux, votre suspect revirement, comme s’il était impossible de changer de paradigme sans se contredire.
Décrivez le verre à moitié vide et vous vous retrouverez dans le collimateur du pouvoir, au sein duquel pullulent les tenants de la théorie du complot. Ils feront remonter au président des « notes » alarmistes et fantasmatiques dénonçant une « tentative de déstabilisation » ourdie par un ennemi extérieur que nul n’a encore vu à l’œuvre mais qui a bon dos. Alors qu’approche l’élection présidentielle du 7 octobre, à laquelle le président sortant n’a pas encore déclaré sa candidature, les susceptibilités s’accroissent.
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Cameroun : l’éternel retour
À moins de trois mois de la présidentielle, tout indique que le chef de l’État sortant Paul Biya, 85 ans dont trente-six au pouvoir, briguera un septième mandat face à une opposition en recomposition.
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