Anbar redevient « irakienne »

Publié le 30 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Les États-Unis ont remis aux autorités irakiennes, le 28 juin, le contrôle de la sécurité dans la province d’Anbar. C’est la dixième des dix-huit provinces irakiennes à revenir dans le giron national depuis 2003, mais c’est la première à majorité sunnite. Anbar a été au cÂÂur de la résistance sunnite contre les forces américaines et les chiites auxquels les États-Unis ont confié le pouvoir à Bagdad après la chute de Saddam Hussein. Mais à la fin de 2006, les chefs sunnites se sont retournés contre les membres d’Al-Qaïda, qui multipliaient les assassinats au sein de la population civile, et ont décidé d’apporter leur aide aux Américains. Un revirement spectaculaire, Anbar ayant été le théâtre d’affrontements sanglants, notamment à Fallouja, où les deux interventions des forces américaines, en 2004, avaient fait de nombreuses victimes. En 2005 encore, des marines ont été impliqués dans le massacre de vingt-quatre civils irakiens à Haditha.
Le contrôle de la sécurité avait déjà été remis à trois provinces kurdes au Nord et à six provinces chiites au Sud, où il n’y avait pas eu d’insurrection sunnite ni d’affrontements intercommunautaires en 2006 et 2007. Aux yeux des Américains, ce transfert de responsabilités ne signifie pas que l’on a mis fin à la menace représentée par les terroristes d’Al-Qaïda, mais que les Irakiens ont de plus en plus les moyens et la volonté de s’y opposer.

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