[Tribune] Agents publics, sortez de l’entre-soi

Le corporatisme à outrance dans les pays africains empêche la circulation des compétences et n’améliore pas le rendement des politiques publiques, selon Oswald Padonou.

Le quartier commercial de Ganhi à Cotonou, capitale économique du Bénin. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Le quartier commercial de Ganhi à Cotonou, capitale économique du Bénin. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

PADONOU-Oswald
  • Oswald Padonou

    Docteur en sciences politiques. Enseignant et chercheur en relations internationales et études de sécurité

Publié le 17 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

En Afrique francophone, s’il y a une chose dans l’organisation de nos services publics que nous n’avons sans doute pas héritée de l’ancien colonisateur en dehors de la « petite » corruption à laquelle vous avez opportunément pensé, la grande existant partout –, c’est bien le corporatisme à outrance, qui empêche la circulation des idées et des compétences, et amoindrit l’efficacité de l’action publique.

On connaissait déjà la célèbre formule de Platon : « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre. » La géométrie étant la justesse, soit la justice distributive, par opposition à la justice commutative qui établit l’égalité arithmétique. Au fond, le philosophe disait simplement : « Que personne d’injuste ne s’introduise subrepticement ici. » Or, depuis des lustres, sa pensée a été travestie un peu partout et particulièrement en Afrique.

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