Mondial 2018 : France – Croatie, les pronostics de Bell et Fergani
France-Croatie en finale de la Coupe du monde, ce dimanche à Moscou : une affiche inédite, qui renvoie à la demi-finale de 1998 remporté par les Bleus (2-1), s’annonce forcément indécise.
Joseph-Antoine Bell a pris connaissance de la tendance actuelle, et son pronostic ne vient pas contredire les cotes des bookmakers. La France est considérée comme le favori de cette finale à laquelle personne, à part évidemment les intéressés eux-mêmes, n’avait osé penser. Les deux sélections étaient perçues comme deux outsiders, quand les noms du Brésil, de l’Allemagne et de l’Espagne revenaient presque systématiquement pour tenter d’identifier le futur champion du monde.
« Pourquoi je pense que la France va s’imposer ? D’abord parce qu’elle est plus fraîche. Les Croates viennent de disputer trois prolongations, ce qui équivaut à un match supplémentaire, et deux séances de tirs au but, éprouvantes nerveusement. »
Bell : la France utilise la stratégie de Mohamed Ali
L’ancien gardien de but des Lions Indomptables avance un second argument, plus tactique. Fatigués, les Croates restent malgré tout des joueurs qui aiment avoir le ballon. « Et comme on s’use moins en ayant la possession, je pense que la Croatie va chercher à maîtriser le jeu. Or, la France accepte de se laisser dominer. C’est une force, un avantage qu’elle a. Elle peut également se projeter très vite devant et bénéficier de la vitesse de Mbappé. Pour utiliser un parallèle, elle utilise la stratégie de Mohamed Ali, qui acceptait d’être dominé dans ses combats pour mieux frapper derrière », argumente Bell, qui voit la France s’imposer par un but d’écart (1-0 ou 2-1) face à un adversaire pourtant plus talentueux individuellement.
Fergani : la Croatie a un mental extraordinaire
Pour Ali Fergani, difficile de départager les deux équipes. « C’est du 50/50. Vraiment. Je pense que ce sera une finale intéressante. On dit que les Croates sont fatigués ? C’est vrai, mais malgré cette usure, ils parviennent à retourner des situations difficiles, comme mercredi en demi-finale face à l’Angleterre (2-1). Ils ont une énorme volonté. C’est aussi une équipe qui joue bien au football et qui a un mental extraordinaire. »
Mais l’ancien milieu de terrain puis sélectionneur des Fennecs n’oublie pas la capacité de la France à empêcher ses adversaires d’imposer leur jeu. « C’est une équipe qui défend bien, qui a un milieu de terrain qui laisse peu d’espaces et une attaque avec des profils différents entre ceux de Giroud, un point de fixation, Mbappé, rapide et imprévisible, et Griezmann, qui monte en puissance au fil des matches. Je pense que c’est un match qui s’achèvera par un score de 1-1 au terme des prolongations Et qu’il y aura des tirs au but… Dans cet exercice, les Balkaniques ont prouvé leur savoir faire face au Danemark (1-1, 3-2 aux t.a.b) puis à la Russie (2-2, 4-3 aux t.a.b). » Ce n’est pas tout à fait un pronostic. Mais cela y ressemble un peu quand même…
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