Le temps est l’ennemi de la paix

Publié le 30 mai 2005 Lecture : 2 minutes.

Par la persuasion, j’ai réussi à faire en quatre mois ce qu’Israël n’a pu réaliser en quatre ans d’incursions militaires et d’assassinats qui n’ont fait que semer la destruction et la mort. Mais cette période de calme prendra fin rapidement si les pourparlers de paix ne reprennent pas immédiatement. Si nous voulons sauvegarder la solution de deux États, l’évacuation de Gaza par Israël doit être considérée comme une première étape. Et être suivie d’autres étapes en Cisjordanie. De même, la reprise des négociations doit viser un règlement définitif.
Mon élection prouve que les Palestiniens sont prêts à faire les sacrifices nécessaires. Les conditions d’un accord de paix définitif sont bien connues: le retour d’Israël aux frontières d’avant 1967 ; le partage de Jérusalem qui deviendrait la capitale des deux États ; une solution équitable et négociée du problème des réfugiés palestiniens ; et un traité de paix définitif entre les États d’Israël et de Palestine fondé sur l’égalité et la réciprocité. Cette vision est partagée par une écrasante majorité de Palestiniens et d’Israéliens. Malheureusement, elle ne l’est pas par le gouvernement israélien.
Celui-ci entreprend actuellement de nombreuses actions qui ne respectent pas l’une ou plusieurs de ces conditions. Ses initiatives unilatérales ferment la voie à une issue pacifique définitive et vont à l’encontre de ma vision et de celle du président Bush.
Le temps est le pire ennemi de la paix au Moyen-Orient. Et le temps des demi-mesures, des accords provisoires et des ententes partielles est révolu. On ne peut rien régler si Israël continue d’agir unilatéralement. Dans l’intérêt de la paix et de la démocratie, il est temps de mettre un terme à ce conflit. Israéliens et Palestiniens ont aujourd’hui une « fenêtre d’opportunités » pour en finir définitivement avec cette guerre tragique et sanglante. Je suis prêt à m’asseoir immédiatement à une table avec Ariel Sharon pour entamer des négociations en vue d’une paix définitive. J’ai proposé au président Bush de concrétiser sa vision de deux États souverains, viables et démocratiques, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. Si le président Bush reste fidèle à cette vision ce que je souhaite , et si l’on obtient du Premier ministre Sharon qu’il renonce à son unilatéralisme, nous pouvons, ensemble, faire de 2005 l’année de la paix au Proche-Orient.

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