Algérie : Djamel Beghal sera rejugé pour « appartenance à un groupe terroriste »

Expulsé vers Alger après dix-sept ans de prison en France, l’islamiste Djamel Beghal sera rejugé par la justice de son pays. Celle-ci l’avait condamné en 2003 par contumace pour « appartenance à un groupe terroriste ».

Djamel Beghal, mentor d’Ahmed Coulibaly et des frères Kouachi, les auteurs des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. © Rex / Rex / SIPA

Djamel Beghal, mentor d’Ahmed Coulibaly et des frères Kouachi, les auteurs des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. © Rex / Rex / SIPA

Publié le 17 juillet 2018 Lecture : 1 minute.

« Djamel Beghal, condamné en 2003 en Algérie à 20 ans de réclusion pour appartenance à un groupe terroriste, a été remis lundi aux autorités algériennes par les autorités françaises« , a indiqué Algérie Presse Service (APS) citant une « source proche du dossier ».

Selon la même source, Djamel Beghal sera « traduit devant les autorités judiciaires » afin « d’être rejugé » pour les faits ayant entraîné cette condamnation, prononcée « par le tribunal criminel d’Alger le 16 février 2003 ».

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Âgé de 52 ans, Djamel Beghal a été expulsé lundi de France, où il avait passé près de 17 ans en prison. La justice française l’avait condamné pour association de malfaiteurs terroriste et pour un projet d’évasion avorté d’un ancien du Groupe islamique armé (GIA) algérien – il avait été condamné à la perpétuité pour un attentat à Paris en 1995.

Le mentor de Chérif Kouachi

L’islamiste algérien est devenu une référence pour trois générations d’apprentis jihadistes. Il est considéré comme le mentor de Chérif Kouachi et d’Amédy Coulibaly, deux des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris.

L’APS affirme également que « les autorités judiciaires algériennes ont tenté en vain de le faire extrader de France ». Selon l’agence, le ministère algérien de la Justice a fait parvenir à Paris un dossier détaillant les faits pour lesquels Djamel Beghal avait été condamné en Algérie, afin qu’il soit « jugé pour ces faits sur le territoire français », conformément aux accords judiciaires entre les deux pays.

Une demande « restée sans suite de la part des autorités judiciaires françaises », affirme la source citée par l’APS.

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Un avocat ayant déjà traité ce genre d’affaires a indiqué à l’AFP sous le couvert de l’anonymat que Djamel Beghal avait probablement été placé en garde à vue à son arrivée à Alger, pour une durée initiale de 48 heures. Celle-ci peut être étendue jusqu’à 12 jours en Algérie dans le cadre d’affaires de terrorisme.

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