Les vérités d’Obasanjo

Togo, Côte d’Ivoire, Bakassi, Darfour, ONU, Taylor… Le président en exercice de l’Union africaine, chef de l’État le plus peuplé du continent, fait pour « Jeune Afrique/l’intelligent » le tour des crises et des conflits. Et promet qu’il cédera le pouvo

Publié le 30 mai 2005 Lecture : 14 minutes.

Cent quarante millions d’habitants, deux cent cinquante groupes ethniques, 35 milliards de dollars de dette extérieure… Tout, au Nigeria, se conjugue en termes d’excès au point que l’on est tenté de se demander si la principale réussite du président Obasanjo, élu pour la première fois il y a tout juste six ans, le 29 mai 1999, n’est pas tout simplement d’être parvenu à maintenir l’unité de cet improbable État. Pourtant, cet homme de 68 ans en agbada blanc – le costume traditionnel nigérian – qui a reçu J.A.I. en marge de sa visite officielle en France, ne paie pas vraiment de mine. De taille modeste, d’abord simple et direct, rien ne le distingue a priori de ses collaborateurs, qui l’entourent et plaisantent avec lui, loin de ce protocole guindé et de ce respect craintif dont nombre de ses pairs ont fait un instrument de pouvoir. Il est vrai que ce Yorouba natif d’Abeokuta, dans l’État d’Ogun, chrétien baptiste convaincu, a connu les geôles et le bagne autant que les fastes d’Aso Rock – le palais présidentiel d’Abuja. De quoi relativiser les honneurs et inciter à la modestie…
Pendant un quart de siècle, Olusegun Obasanjo a été un militaire d’active, un pur produit de cette élite d’officiers nigérians qui domine la vie politique locale depuis la fin des années 1960. Formé en Grande- Bretagne, en Inde et au Ghana, il fait ses premières armes en tant que Casque bleu au Congo ex-belge avant de commander une division d’élite pendant la guerre du Biafra. En 1970, c’est lui qui reçoit la reddition des sécessionnistes ibos du colonel Ojukwu, au terme d’une épouvantable guerre civile dont le souvenir le hantera à jamais. Ministre en 1975, il est désigné par le Comité militaire au poste de président fédéral – chef de l’État – au lendemain de l’assassinat du général Murtala Mohammed en 1976. Trois ans plus tard, Obasanjo tient la promesse faite le jour de son accession au pouvoir : il organise des élections et cède la place à un civil, Shehu Shagari – une première sur le continent. Cette onction démocratique ne le quittera plus. Après le renversement de Shagari en 1983, le général Obasanjo bascule dans l’opposition contre sa propre famille, les militaires. Retiré dans sa ferme fétiche d’Otta, il critique les atteintes aux droits de l’homme tout en s’essayant à la diplomatie internationale : l’ONU en fait un médiateur apprécié. La dictature instaurée par le général Sani Abacha transforme ce dissident en un activiste de plus en plus déterminé. En 1995, Olusegun Obasanjo est arrêté pour tentative de coup d’État, jugé et condamné à la prison à vie.
Nelson Mandela, Jimmy Carter, Helmut Schmidt et une dizaine d’autres personnalités interviennent alors en sa faveur auprès d’Abacha, qui réduit la peine à quinze ans de travaux forcés. Obasanjo passe de la prison militaire au bagne de Yola. Il y restera trois ans. En juin 1998, Abacha meurt. Aussitôt libéré, après quelques mois de soins médicaux, Obasanjo se lance dans la bataille pour l’élection présidentielle. Élu en février 1999 avec 63 % des voix grâce à l’appui de l’électorat musulman – les Haoussas du Nord -, il entre en fonctions, pour la deuxième fois de sa carrière, le 29 mai. Réélu en avril 2003 avec le même score, ce père de six enfants, marié en secondes noces à une femme de caractère, Stella Abebe, devra, aux termes de la Constitution nigériane, céder la place en 2007. Quel héritage laissera-t-il ? Si le cap démocratique a, vaille que vaille, été maintenu, si la lutte contre la corruption lancée à grand fracas en 2004 a d’ores et déjà produit quelques résultats inespérés et si les cours du pétrole autorisent quelques espoirs de redressement économique, d’extraordinaires fragilités demeurent. Notamment les multiples tensions et fractures ethnico-religieuses, qui, du delta du Niger aux gouvernorats islamistes du Nord, ont causé la mort de milliers de Nigérians depuis six ans.
S’il est un domaine pourtant dans lequel Olusegun Obasanjo est parvenu à réimposer le poids de son pays, c’est bien celui de la politique extérieure. Paria de la communauté internationale, mis au ban du Commonwealth sous la dictature d’Abacha, le Nigeria est aujourd’hui un interlocuteur incontournable sur la scène panafricaine. C’est avant tout ce chapitre de son action que nous avons choisi d’aborder avec celui qui est en outre – et ce n’est pas la moindre de ses fiertés – le président en exercice de l’Union africaine.

Jeune Afrique/l’Intelligent : Votre dernière médiation en date concerne le Togo. Vous avez rencontré les protagonistes de la crise à deux reprises. Apparemment, votre position est la suivante : un gouvernement d’union nationale plutôt que l’organisation d’une nouvelle élection…
Olusegun Obasanjo : Il faut remonter au Sommet d’Alger, en juillet 1999, au cours duquel il a été décidé par l’ensemble des pays membres de l’OUA [aujourd’hui UA, NDLR], de ne plus accepter tout gouvernement qui ne serait pas issu d’un processus électoral. Quand, à la mort du président Eyadéma, la disposition constitutionnelle qui prévoyait que le président du Parlement assure l’intérim et organise des élections dans un délai de soixante jours n’a pas été respectée, nous sommes intervenus. Les autorités togolaises sont donc revenues à la légalité constitutionnelle et des élections ont été organisées avec l’appui de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Mais, en Afrique, l’opposition conteste souvent la victoire du pouvoir en place et pense que celle-ci devrait lui revenir quelle que soit la façon dont s’est déroulé le scrutin. Je ne dis pas que celui du 24 avril au Togo a été parfait. Il n’y a d’ailleurs pratiquement aucune élection parfaite dans le monde. Mais, malgré ces imperfections, les résultats de l’élection au Togo indiquent que celui qui a été déclaré vainqueur peut être considéré comme celui qui a réellement remporté le scrutin. Bien entendu, l’opposition togolaise ne partage pas cette analyse. Cependant, la Cour constitutionnelle a confirmé ce résultat. Il faut faire avec l’imperfection d’un tel scrutin.
La deuxième chose, de mon point de vue, c’est que ce scrutin présidentiel constitue en fait les prémices d’un nouveau Togo. Pour fonder ce nouveau Togo, plusieurs conditions doivent être remplies : mettre en place une Constitution qui intègre toutes les composantes politiques, élaborer une nouvelle loi électorale, garantir la sécurité, engager la refonte des forces armées et, enfin, réformer l’économie afin d’installer le pays sur une voie réellement démocratique.
En outre, il faudrait mobiliser l’ensemble des acteurs politiques en amenant l’opposition et le gouvernement à se parler. Gilchrist Olympio et Faure Gnassingbé campent sur leurs positions. J’ai donc mis en oeuvre les bons offices de la Cedeao et de l’UA pour faciliter ce dialogue et mettre en place un gouvernement d’union nationale le plus large possible. Gouvernement qui aura la charge d’organiser des élections législatives auxquelles tout le monde pourra participer et qui permettra de jeter les bases d’une nouvelle démocratie.
J.A.I. : On vous dit quelque peu agacé par les positions radicales de Gilchrist Olympio…
O.O. : Ce n’est pas tout à fait cela. Mais je peux citer plusieurs occasions où j’ai trouvé Gilchrist Olympio peu réaliste. Par exemple, quand nous nous sommes réunis, lui, Faure Gnassingbé et moi à la veille de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel. Olympio a été le premier à me dire que trente-huit ans de règne d’un seul homme ne s’effacent pas en un jour, qu’il faudra des années, en procédant progressivement. Selon lui, l’armée togolaise est pratiquement une armée personnelle, vouée à la protection d’Eyadéma. Comment changer cette situation ? Olympio exige que le successeur d’Eyadéma, quel qu’il soit, puisse bénéficier soit de l’appui total de ces forces armées, soit de leur neutralité. En réalité, il faudrait que ce successeur amorce la dépolitisation de l’armée et sa réforme. Puisque Olympio est d’accord sur le fait que ce processus prendra du temps, pourquoi n’accepte-t-il pas d’y prendre part dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale ?
J.A.I. : Vous avez mené une autre médiation, en Côte d’Ivoire. Frustré, semble-t-il, par l’absence de résultats, vous avez passé le relais au président sud-africain Thabo Mbeki. Pensez-vous que ses chances de réussite sont plus grandes ?
O.O. : Laissez-moi corriger votre impression. Je suis le président en exercice de l’Union africaine. Après Marcoussis, il y a eu les réunions de Dakar, d’Accra I, II et III. Puis Abidjan et Yamoussoukro, par deux fois. Au fil de ces rencontres, nous avons constaté raidissement des pays voisins de la Côte d’Ivoire. J’ai donc demandé à Thabo Mbeki de prendre la relève, au nom de l’Union africaine. Et c’est à moi qu’il rend compte. Il nous a transmis ses rapports au fur et à mesure, nous les avons lus et avons approuvé la démarche et l’évolution de la situation. Avant de vous recevoir très tôt ce matin, j’ai vu Henri Konan Bédié, qui est venu ici à mon hôtel. Avant la rencontre de Pretoria [du 3 au 6 avril, rassemblant les principaux protagonistes de la crise, NDLR], le même Bédié est venu me rencontrer à Abuja, et Alassane Ouattara s’est entretenu avec moi au téléphone, tout comme Laurent Gbagbo. Vous le voyez, la crise ivoirienne reste un dossier tenu en main par l’Union africaine et la Cedeao.
Cela étant précisé, où en sommes-nous aujourd’hui ? Les principes de la réunion d’Accra III demeurent : organiser des élections ouvertes à tous, libres, justes et pacifiques. Il y a cependant des préalables pour atteindre cet objectif dans un pays divisé : modifier certaines lois, résoudre les questions de l’éligibilité et de la citoyenneté, ainsi que celle de la réforme agraire. Un certain nombre de ces préalables figuraient déjà dans l’accord de Marcoussis. Mais tant qu’ils n’ont pas été mis en application, il n’était pas possible de progresser.
Le problème a été compliqué par l’article 35 de la Constitution [relatif aux conditions d’éligibilité, NDLR], difficile à amender puisque toute modification est soumise à référendum. Comment procéder à une telle consultation dans un pays divisé ? Nous avons donc demandé au président Gbagbo d’utiliser l’article 48, qui autorise, dans une situation d’urgence, cette modification de la Constitution, dans l’esprit de Marcoussis : tous ceux qui ont participé à cet accord initial doivent pouvoir être candidats aux élections. C’est ce principe qui a été repris à Pretoria.
Enfin, le désarmement doit devenir effectif, une commission électorale doit être créée par une loi, l’inscription sur les listes électorales doit être mise en oeuvre. Ces conditions sont nécessaires à la réussite des élections d’octobre 2005.
J.A.I. : L’Union africaine vient de demander l’appui logistique de l’Otan pour ses forces de maintien de la paix au Darfour. Une première en Afrique. Est-ce un aveu d’échec de l’UA, qui prône une approche africaine de la résolution des conflits ?
O.O. : Échec ? Non. Nous avons toujours sollicité un soutien logistique. Quatre bataillons de l’armée nigériane ont été formés et équipés par les Américains pour des opérations de maintien de la paix. Et je ne considère pas cela comme un échec pour notre armée. Il est vrai que nous avons toujours demandé à la communauté internationale de nous laisser régler les problèmes africains entre nous. Donnez-nous l’appui logistique qui nous est nécessaire, pas des troupes. Nous n’avons pas besoin des forces de l’Otan.
L’Afrique a réglé de nombreux conflits avec succès : en Sierra Leone, où nous avons commencé à stabiliser la situation avant l’intervention de l’ONU ; au Liberia, où le Nigeria a dépêché deux bataillons bien avant que les autres pays interviennent ; au Darfour, où les troupes de l’UA ont rétabli la paix dans les secteurs qu’elles contrôlent. Nous avons d’ailleurs besoin de plus de troupes pour étendre les secteurs sécurisés. On ne peut donc pas parler d’échec.
J.A.I. : Vous venez de rencontrer à Genève, pour la quatrième fois, le président camerounais Paul Biya et le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, au sujet de la presqu’île de Bakassi. Si vous n’avez pas remis en cause le verdict de la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ), qui attribue Bakassi au Cameroun, deux ans après, les troupes nigérianes occupent toujours la zone. Pourquoi ?
O.O. : Nous souhaitons aboutir à une solution durable. Disons pour au moins trois siècles… Donc, outre l’aspect juridique, nous devons également trouver une solution au volet politique du problème. Cela ne peut se faire du jour au lendemain. Que nous nous soyons vus quatre fois déjà est bien la preuve de notre souci de résoudre définitivement ce problème.
J.A.I. : Le « cas » Bakassi constitue-t-il un sujet de politique intérieure au Nigeria ? Votre opinion publique ainsi que l’armée sont, dit-on, hostiles à la rétrocession de la presqu’île au Cameroun.
O.O. : S’il n’y avait pas de contentieux et de polémique, il n’y aurait pas eu de guerre de Bakassi ou de raison de saisir la CIJ. Mais le Nigeria est un membre responsable de la communauté internationale. La décision de la CIJ n’est pas en cause, mais il faut trouver des voies acceptables, amicales et politiques, pour sa mise en application.
J.A.I. : Il n’y aura plus de guerre pour Bakassi ?
O.O. : Je vous le garantis. Le président Biya et moi avons décidé qu’il n’y aura plus de guerre. Nous savons que des marchands d’armes vont voir Paul Biya pour lui dire que le Nigeria prépare une offensive. Puis ils viennent me dire que le Cameroun élabore une attaque. Mais nous sommes des peuples suffisamment mûrs et responsables pour ne pas nous laisser entraîner dans une confrontation armée par ces gens. Le Nigeria et le Cameroun sont condamnés à être voisins, avec ou sans Bakassi. La raison et le sens des responsabilités doivent prévaloir, de même que le désir de vivre en paix. Je remercie le président Biya pour sa patience et sa compréhension. Ainsi que le secrétaire général des Nations unies, qui comprend bien la complexité du dossier.
J.A.I. : On laisse entendre, côté camerounais, que vos troupes positionnées dans la zone de Bakassi ont été mises en état d’alerte la veille de la rencontre de Genève. Vrai ou faux ?
O.O. : C’est totalement faux. Le président Biya m’a posé cette question et je lui ai répondu la même chose. C’est un problème classique. Ceux qui sont à l’origine de ces rumeurs sont également venus nous dire que les troupes camerounaises s’apprêtaient à nous attaquer ! Il s’agit de l’oeuvre de ceux qui souhaitent nous voir faire la guerre, des marchands d’armes dont je vous parle. Nous nous sommes entendus avec Paul Biya : le moindre mouvement de troupes doit être signalé. Et nous respectons cette disposition.
J.A.I. : Quand livrerez-vous l’ancien dictateur du Liberia, Charles Taylor, à une cour internationale de justice ?
O.O. : Les conditions de l’asile accordé à Charles Taylor par le Nigeria en 2003 n’avaient pas comme contrepartie l’exigence de le rendre à une cour internationale. Elles répondaient à la nécessité de sauver des vies humaines et d’éviter un bain de sang au Liberia. Tant que cela sera nécessaire, nous respecterons les termes fixés.
J.A.I. : Ne pensez-vous pas qu’il a violé les conditions de son séjour au Nigeria ? Il est soupçonné de chercher à fomenter des troubles en Côte d’Ivoire, en Guinée, etc.
O.O. : Pas que je sache. Personne ne m’a encore signalé de tels agissements.
J.A.I. : Que pensez-vous de la politique africaine de Jacques Chirac ?
O.O. : Au cours des cinq dernières années, le président Chirac et moi avons travaillé de manière très concertée : sur des dossiers concernant essentiellement l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, où la France a tissé des liens historiques. Pour le Togo, par exemple, nous avons maintenu un contact permanent. Idem pour la Côte d’Ivoire. Je ne peux imaginer meilleure collaboration.
J.A.I. : Êtes-vous pour ou contre la présence de bases militaires françaises en Afrique ?
O.O. : Cette question concerne les pays qui les accueillent. Pas le Nigeria. Cela relève de leur responsabilité uniquement.
J.A.I. : Comment envisagez-vous la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et le rôle que l’Afrique en général, et le Nigeria en particulier, pourraient y jouer ?
O.O. : Avant tout, il faut préciser que cette réforme, tout comme la question de l’Assemblée générale des Nations unies, est un problème plus important que le simple fait de savoir s’il faut élargir le nombre de membres. Le véritable enjeu est de savoir comment rendre ces organes plus efficaces, notamment dans la lutte contre la pauvreté ou la prévention des conflits. Que vous soyez membre du Conseil de sécurité ou non, quand la pauvreté touche votre pays, il faut tout mettre en oeuvre pour l’éradiquer.
Quand les Nations unies ont été créées, en 1945, l’Afrique n’était pas indépendante. Aujourd’hui, évidemment, la donne a changé. Et les Nations unies doivent refléter ce changement. Les sièges supplémentaires qui devraient être attribués au sein du Conseil de sécurité concernent l’Afrique dans son ensemble et non des pays en particulier. Idem pour l’Europe, l’Asie ou l’Amérique du Sud. Les pays candidats à ces sièges doivent donc se considérer comme les représentants de ces continents ou régions. Et doivent par conséquent être réellement représentatifs. Si on parle de l’Afrique, nous devons donc parler de l’Afrique subsaharienne. Et donc du Nigeria, pays le plus peuplé du continent. Tout comme l’Inde et le Brésil, de par leur population, sont représentatifs de l’Asie ou de l’Amérique du Sud, le Nigeria est représentatif de l’Afrique. Pensez-vous que Singapour, par exemple, pourrait représenter l’Asie ?
J.A.I. : Excluez-vous totalement de solliciter un troisième mandat en 2007, pour éviter une crise de succession par exemple ?
O.O. : Notre Constitution ne le permet pas.
J.A.I. : Une Constitution se modifie. Cela s’est vu dans le passé…
O.O. : Je ne prendrai jamais une telle initiative pour mon intérêt personnel. C’est exclu.
J.A.I. : Et il n’y aura pas de crise ?
O.O. : Il est vrai que certains se demandent ce qu’il adviendra en 2007 et après. Je ne vois pas de crise poindre à l’horizon. Nous sommes suffisamment mûrs pour régler la question. Comme dans l’histoire de toute nation, Dieu fera en sorte qu’un leader émerge et s’impose.
J.A.I. : Que ferez-vous après avoir quitté le pouvoir ?
O.O. : Je retournerai dans ma ferme, à Otta. Et vous y serez les bienvenus…

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires