Décevant « coton Bt »

Publié le 31 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Les espoirs suscités par le coton génétiquement modifié, parfois appelé « Bt », sont illusoires, soutient une étude publiée le 26 mai par l’ONG Biowatch South Africa, spécialisée dans la biotechnologie et la biodiversité. Les auteurs ont enquêté pendant cinq ans dans le nord de la région du Kwuazulu-Natal, sur les plateaux du Makhathini. Là même où, en 2000, la firme américaine Monsanto avait tenté de démontrer les avantages de sa technologie pour les petits producteurs.
Pourtant, le nombre des paysans cultivant du coton Bt a depuis baissé de 80 %, révèle l’étude. Le prix des semences OGM étant le double de celui des semences classiques, les producteurs ont dû s’endetter pour s’en procurer. Or, peu après l’introduction du nouveau spécimen, les cours mondiaux de l’« or blanc » se sont effondrés, et la sécheresse s’est abattue sur la région. Aujourd’hui, les producteurs sont surendettés et n’ont plus accès au crédit. Enfin, le coton Bt n’a pas permis de réduire l’emploi des pesticides puisque les cotonculteurs n’en ont jamais beaucoup utilisé. L’Afrique du Sud est le seul pays africain où les cultures génétiquement modifiées sont commercialisées, mais des essais
ont lieu dans plusieurs autres.

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