Bozizé : « le plus dur reste à faire »

Publié le 30 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Joint au téléphone par J.A.I. le 25 mai, au lendemain de sa victoire annoncée, le président centrafricain se veut modeste. « Certes, je ne boude pas mon plaisir. Le scrutin a été transparent et la Cemi a fait son travail en toute indépendance. D’ailleurs, la dernière fois que j’ai reçu son président, Jean Willyboro Sacko, c’était trois semaines avant le premier tour. Depuis, je me suis abstenu de le rencontrer. La génération des anciens politiciens a été balayée, et c’est une bonne chose. Quant à mon adversaire, Martin Ziguélé, sa réaction a été digne, quoiqu’un peu tardive. Pour le reste, je vais former un gouvernement d’ouverture avec tous ceux qui m’ont accompagné, mais je ne ferai pas entrer les loups dans la bergerie. »
Pour François Bozizé, il faut immédiatement « passer à l’essentiel », c’est-à-dire traiter la profonde crise financière que traverse le pays. « Nous avons besoin d’une aide rapide et urgente de la part des bailleurs de fonds, sans attendre la conclusion, dans trois à six mois, d’un accord avec le FMI. Nous ne parvenons plus, de nouveau, à payer les salaires des fonctionnaires en temps voulu. Il faut nous aider à réaliser la soudure à tout prix. Nos voisins d’Afrique centrale ont fait beaucoup en ce domaine depuis deux ans, alors je m’adresse aux autres, aux Européens, à la France en particulier. Aidez-nous le plus vite possible, sinon vos satisfecit sur la bonne tenue des élections et la médaille de démocratie que vous nous décernez n’auront servi à rien ».

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