Bamako vs Ouaga
En organisant de multiples manifestations, la capitale s’impose comme l’un des principaux lieux de rencontre de la sous-région.
Publié le 30 mai 2005 Lecture : 2 minutes.
Farouche rivalité ou saine émulation ? Depuis quelques années, à l’instar de sa voisine burkinabè, la capitale malienne organise nombre de festivals et manifestations à caractère culturel. Voudrait-elle devenir la nouvelle plaque tournante de la spécialité en Afrique de l’Ouest ? Tout a vraiment commencé en 1994, avec les premières Rencontres de la photographie africaine, une biennale qui se tient les années impaires. Un succès. Depuis, la manifestation, qui est devenue un des événements culturels majeurs du continent, n’a pas failli à ses objectifs. La 6e édition se déroulera en novembre prochain.
Parmi les autres rendez-vous venus enrichir le paysage bamakois, le festival Étonnants voyageurs est certainement l’un des plus remarquables. Depuis son lancement en février 2002, ce Salon international du livre a pris de l’ampleur. Pour preuve, l’édition qui s’est tenue en février dernier a réuni une trentaine d’écrivains. Dans la foulée, on a pu assister à la deuxième rencontre des « Étonnants scénarios », un rendez-vous destiné aux professionnels de l’audiovisuel originaires d’Afrique subsaharienne et spécialisés dans l’adaptation d’oeuvres littéraires.
Plus récemment, le ministère de l’Artisanat et du Tourisme a inauguré un Salon international de l’ameublement et de la décoration (Siad), dont la 2e édition, organisée du 31 mars au 5 avril derniers, a regroupé des artisans du Mali, du Ghana, de Guinée et du Burkina. On est encore loin du célèbre Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao), mais qui sait ?
Bamako, c’est aussi une foule d’autres rendez-vous, comme la Rencontre internationale des musiques traditionnelles, qui se tient en novembre et vise à valoriser la création musicale africaine. Le cinéma n’est pas en reste, avec le festival Écrans libres, qui vise à promouvoir les échanges entre cinéastes africains à travers la projection de films et l’organisation de débats pour faire connaître leurs oeuvres au public. C’est également l’un des buts recherchés par la Semaine nationale du film africain qui porte, chaque année, sur un thème différent. Enfin, programmé en septembre, le Festival international de musique de Bamako (Fimba) est consacré à la musique africaine moderne. Bamako a même abrité, les 27 et 28 mai dernier, la 2e édition des Rencontres des chasseurs ouest-africains, parmi lesquels figurent les illustres dozos. Diverses cérémonies sacrées et profanes ont marqué l’événement. Au programme : séances de consultation en pharmacopée et en géomancie, échanges entre chercheurs sur les civilisations africaines, etc.
