Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 30 avril 2007 Lecture : 4 minutes.

La France a besoin d’un homme dur
– Je suis de ceux qui pensent que la République française a besoin de sang neuf à sa tête, de ceux qui estiment que la France vieillissante de Jacques Chirac a fait trop de tort à l’Afrique, depuis l’Algérie jusqu’en Côte d’Ivoire en passant par le Congo-Brazzaville, la RDC, le Togo, etc. Je serais très heureux d’apprendre un jour que la France va rompre avec sa tradition de soutien aux dictateurs, aux criminels, à ceux qui envoient leur armée massacrer leur peuple. J’ose croire que Nicolas Sarkozy, que je soutiens du fond du coeur, s’il est élu, va enfin essuyer les larmes des enfants d’Afrique, va libérer ce continent du joug franco-chiraquien. Quant à Mme Royal que je respecte , elle doit savoir que la France postchiraquienne a besoin d’un homme sévère, dur, insensible aux critiques et à la calomnie, d’un homme de « guerre » intelligent pour redonner sa place à la France sur l’échiquier européen et mondial.
Mamadou Baldet, New York, Etats-Unis

Ségolène Royal est déloyale
– Au débat sur l’élection présidentielle ce mercredi 18 avril 2007, sur TF1, Nicolas Sarkozy a été traité de personnage dangereux, ce qui est pour le moins équivoque. Si la personne interviewée avait appartenu à un milieu de gens simples, il n’y aurait pas lieu de s’émouvoir de cette insulte banale ; mais s’agissant d’une haute personnalité et par conséquent d’une crédibilité indiscutable, candidate elle-même à la présidence, Ségolène Royal, j’ai été profondément choqué. Dans la bouche d’une personne d’un tel niveau politique et moral, susceptible de représenter la France demain, il s’agit d’une injure grave, capable de déconsidérer son concurrent, et donc de ruiner de façon déloyale ses chances à l’élection présidentielle. La victoire de Ségolène Royal serait en ce cas entachée de duplicité. Cette dernière aurait pu se contenter de déclarer que Nicolas Sarkozy n’est pas « sa tasse de thé » et on aurait compris ! Mais cette façon de le déconsidérer, c’est de la calomnie.
Jean-Marie Bressand, Besançon, France

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Pour une Afrique digne
– Marcoussis, plan Marshall pour l’Afrique, Commission Védrine Toujours de bonnes idées, mais, au final, le même résultat : l’Afrique à genoux. En vérité, c’est le manque de dignité et non l’incapacité à entrer dans l’ère des nouvelles technologies qui empêche le continent de se relever. Comment serait-il possible de rester fier si l’on pense que « la maîtrise de son avenir » dépend en partie de quelqu’un d’autre. Vous n’auriez pas dû publier le discours de Marie Tamoifo Nkoum (J.A. n° 2414), qui va à l’encontre du mot d’ordre donné à la jeunesse africaine par nos anciens : « Mutshi voi ku bianza ngudi ushipa nyoka » (« C’est avec les moyens dont on dispose qu’on peut faire face à une difficulté »).
Katumba-Dominique Tudieshe, Bordeaux, France

Racisme antiarabe en Israël
– Permettez-moi de répliquer à Youval Rosh, un lecteur de Tel-Aviv qui confirme dans « Vous & Nous » de J.A. n° 2412- 2413 qu’Israël fait partie de l’Europe par les accords
de l’AELA. Je trouve cette appartenance d’Israël à une Europe culpabilisée par l’Holocauste logique. C’est la moindre des choses que l’Europe accepte en son sein Israël pour se racheter et se déculpabiliser vis-à-vis des Juifs. Israël est une création de l’Europe, les immigrés en provenance de l’Europe surtout orientale sont la principale composante de sa population. Donc, il est normal que l’Europe fasse bénéficier Israël de son assistance financière et des garanties de sécurité et de protection vis-à-vis des « arriérés » et « voraces » voisins arabes.
Mais ce que je trouve aberrant, c’est qu’Israël n’adhère pas aux valeurs fondamentales de l’Europe lorsqu’il s’agit de traiter avec son « million » d’Arabes et que l’Europe démocratique reste muette et passive sur ce sujet. Malgré « sa force intellectuelle »,
Israël considère ses Arabes comme des citoyens de seconde zone exerçant sur eux une politique de racisme d’un autre âge : les mariages mixtes israéloarabes sont bannis et châtiés, les Arabes ne jouissent pas des mêmes droits civiques que les Juifs, ils sont
sous-payés par rapport aux Juifs pour un même travail, n’ont pas le droit d’acheter
des terres, n’ont pas accès à certaines études supérieures dites stratégiques, les
représentants arabes à la Knesset sont minoritaires et non influents
Le cas des Arabes d’origine bédouine du Néguev est particulier : ils sont recrutés dans la police et les services secrets pour faire le sale boulot en dénonçant et en piégeant
leurs compatriotes arabes. Et les Noirs falashas ? On les a fait venir d’Éthiopie pour faire ce que les Juifs ne veulent pas faire (éboueurs, techniciens de surface). C’est ce qu’on appelle la démocratie à l’israélienne et le deux poids deux mesures de l’Europe
et des États-Unis.
Hédi T., Béja, Tunisie

Précision
En lisant la livraison de l’hebdomadaire Jeune Afrique du 15 au 21 avril 2007 (n° 2414), notamment consacrée à la présidentielle de 2007 en France, j’ai été surpris d’apprendre, sous la plume d’un de vos journalistes que le Premier secrétaire socialiste François
Hollande m’avait « limogé de l’appareil du PS ». J’ai certes été délégué national à l’Afrique de ce parti, de 1993 au 1er octobre 2006, mais j’ai décidé de remettre mon mandat à cette dernière date en raison de mes nouvelles activités professionnelles de consultant conseil. Je ne souhaitais pas d’interférence entre mes engagements
professionnels et ma responsabilité politique. Je n’ai donc pas été « limogé » ; j’ai simplement fait montre d’un sens éthique qui a dû échapper à votre collaborateur.
Guy Labertit, Vitry-sur-Seine, France

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