Maroc : Amar Drissi va conduire le sauvetage de Maghreb Steel

En difficulté depuis plusieurs années, Maghreb Steel a annoncé une profonde restructuration de son management et de ses finances. Amar Drissi est nommé directeur général du leader marocain de l’acier et les actionnaires vont injecter 400 millions de dirhams dans le capital de la société.

Amar Drissi est appelé à la rescousse de Maghreb Steel. © CEO Africa Forum

Amar Drissi est appelé à la rescousse de Maghreb Steel. © CEO Africa Forum

Publié le 13 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Maghreb Steel entreprend une profonde transformation pour faire face à ses difficultés financières et assurer la pérennité de ses activités. C’est le sens de l’accord de restructuration, annoncé par le leader marocain de l’acier marocain samedi 11 octobre, à l’issue de son conseil d’administration qui s’est tenue le 9 octobre.

Rendu public par communiqué, cet accord dévoile « une refonte managériale profonde » et  « un plan de transformation radical » tant d’un point de vue commercial qu’industriel : une stratégie qui a été élaboré par les actionnaires avec le soutien de ses partenaires financiers et du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie numérique, explique le groupe marocain.

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Injection

Premier changement majeur, acté par le conseil d’administration : la nomination d’un nouveau directeur général en la personne d’Amar Drissi, l’ancien directeur exécutif de l’exportateur de phosphate OCP qui remplace Youssef Sekkat, proche de Fadel Sekkat, fondateur et président de Maghreb Steel.

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Par ailleurs, les actionnaires ont décidé d’injecter 400 millions de dirhams (soit environ 35 millions d’euros) de fonds propres d’ici à 2017, dont 200 millions dès l’année 2014-2015. 

Restructuration

De leur coté, les partenaires financiers du sidérurgiste marocain parmi lesquels figurent Attijariwafa bank, Crédit du Maroc et la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) se sont mis d’accord pour restaurer les marges de manœuvre de trésorerie de la société appartenant au groupe Sekkat. Il s’agirait notamment, souligne le communiqué de Maghreb Steel, d’une « restructuration de l’ensemble des encours bancaires et financiers et de la mise à disposition de concours additionnels ».

Il y avait urgence ! En effet, le groupe privé enchaîne les pertes depuis plusieurs années. À la fin de l’année dernière, les pertes cumulées de Maghreb Steel depuis le début de la décennie atteignaient 1,8 milliard de dirhams (158 millions d’euros), soit 600 millions (53 millions d’euros) pour le seule exercice 2013. La dette du groupe marocain est supérieure à 5,4 milliards de dirhams (475 millions d’euros).

Le chantier pour Amar Drissi s’annonce vaste et difficile.

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