Fin de mission(s)

Le « monsieur Afrique » de l’Élysée et la « madame Afrique » du Quai d’Orsay s’apprêtent à quitter leur bureau pour ne plus y revenir. Tous deux ont en commun d’avoir géré de façon souvent conflictuelle la politique de Jacques Chirac sur le continent.

Publié le 30 avril 2007 Lecture : 13 minutes.

Alors que Jacques Chirac s’apprête à quitter l’Élysée, ceux qui, à ses côtés, ont fait, porté et incarné la politique africaine de la France rangent leurs cartons, classent leurs dossiers, imaginent leur avenir et parfois songent à leur bilan. Quelque part vers la mi-mai, comme tous les collaborateurs d’un pouvoir au terme de son mandat, ils éteindront une dernière fois la lumière de leur bureau, tard le soir, pour ne plus y revenir le lendemain. Fin de mission, fin de partie donc pour deux hauts fonctionnaires de l’État dont les noms étaient devenus familiers de tous les initiés du « village » francoafricain : Michel de Bonnecorse, conseiller Afrique de l’Élysée, et Nathalie Delapalme, « madame Afrique » du Quai d’Orsay. Pendant plus de cinq ans, ces personnalités aussi différentes que l’eau et le feu, dont les divergences de vues et les désaccords sur la méthode ont débouché sur une rupture personnelle désormais consommée, furent les missi dominici contradictoires d’une relation franco- africaine désormais appelée à changer de visage si ce n’est de cap. Confidences croisées

Michel de Bonnecorse, le dernier marabout blanc

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Le maintien est raide, la voix un peu cassée séquelle d’un méchant retour de palu qui l’a empêché d’aller assister à l’investiture d’Abdoulaye Wade, le 3 avril à Dakar et
l’adresse prestigieuse. Dans son immense bureau sur jardin du 2, rue de l’Élysée plane toujours l’ombre de Jacques Foccart

Ultimes coups de fil
Depuis quelques jours, la cellule Afrique vit au ralenti. Aidé par ses secrétaires et par ses deux collaborateurs Bernard Diguet (qui s’apprête à rejoindre le Conseil économique et social) et Jacques de Labriolle (nommé ambassadeur en Tanzanie) , Michel de Bonnecorse fait le tri de ses papiers. Destination : les Archives nationales, où ils seront dûment classés. La broyeuse sertelle à quelque chose ? « Contrairement à la légende, nous ne détruisons que les doublons », assure-t-il. Dont acte. Ce travail lui prend l’essentiel de son temps, car, pour le reste, l’activité a singulièrement baissé. Une visite à l’Élysée, celle du président sud-africain Thabo Mbeki, une autre, qui n’aura sans doute jamais lieu, du Congolais Joseph Kabila lequel avait proposé de venir entre les deux tours de l’élection présidentielle, suggestion écartée , trois ou quatre entretiens téléphoniques présidentiels à organiser avec le Centrafricain François Bozizé, le Béninois Boni Yayi et ses amis de toujours que sont Denis Sassou Nguesso et Omar Bongo Ondimba. C’est tout ou presque. « On reste en état de veille au cas où, et je
ne quitterai ce bureau que lorsque la passation de pouvoirs entre Jacques Chirac et son successeur aura été accomplie, explique Bonnecorse, mais il est vrai que nous n’avons presque plus rien à prévoir. »
La prochaine rencontre internationale d’importance impliquant la France et le continent aura lieu dans huit mois, à Lisbonne (sommet UE-Afrique), et rien ne prouve alors qu’il existera encore une « cellule Afrique » à l’Élysée Depuis quelques jours, certains de ses interlocuteurs africains ont appelé Michel de Bonnecorse pour lui demander de leur organiser un rendez-vous avec Nicolas Sarkozy. « Maintenant que le président Chirac lui a accordé son soutien, vous pouvez le faire », précisent-ils. Bougon, mais poli tout de
même, le conseiller se contente de leur transmettre les coordonnées de Michel Barnier, le « monsieur Diplo » de Sarko. « Ils n’ont qu’à se débrouiller avec lui. »

Son plus grand échec.
« Incontestablement, la Côte d’Ivoire, répond Bonnecorse, nous n’avons pas su, ni pu, empêcher la crise. Ce pays a déjà connu cinq années de marasme, et il lui faudra cinq années de plus pour s’en remettre, soit une décennie de perdue. C’est énorme. » Mais
l’autocritique s’arrête là. Car, aux yeux du conseiller, qui partage avec son patron la même aversion pour le président Laurent Gbagbo (aversion d’ailleurs parfaitement réciproque), « il ne faudrait pas oublier que c’est l’action de la France qui a évité que
la guerre civile éclate et qu’une dictature s’installe à Abidjan ».
Modérément optimiste et viscéralement prudent quant à l’avenir du tandem Gbagbo-Soro, à l’élaboration duquel la France n’a pas été associée (« Mais ça ne nous gêne pas », dit-il), Michel de Bonnecorse confie le fond de sa pensée : « Tout dépend de la réponse à ces deux questions : existe-t-il un accord tacite entre Gbagbo et Soro, le premier garantissant au second de le faire élire à l’échéance présidentielle suivante ?
Auquel cas le chef des Forces nouvelles acceptera de fermer les yeux sur la façon dont se déroulera le processus d’identification du corps électoral. Et quelle est la position réelle du parrain de l’accord de Ouagadougou, le président Compaoré ? Est-il prêt à
cohabiter cinq années de plus avec Laurent Gbagbo ? Personnellement, j’ai quelques doutes. » Pour le reste, Bonnecorse est formel : la France n’est pas « out » : « Soro et
le G7 insistent pour que nos troupes restent, et nous sommes engagés avec l’ONU jusqu’au
30 octobre. Rien n’est encore décidé. » La prudence dont fait preuve le conseiller en la matière masquerait-elle une double frustration : celle de voir les Ivoiriens s’en sortir
sans la France et celle d’assister, impuissant, à une remise en selle de Gbagbo ? « Pas du tout, réplique Bonnecorse, ce n’est pas parce que Chirac ne voulait plus parler à Gbagbo que son objectif était de l’éliminer. Et puis, si nous voulions bloquer l’accord de Ouaga, il nous suffisait d’exiger le maintien de Charles Konan Banny au poste de Premier ministre. Ce dernier nous a d’ailleurs envoyé un émissaire pour sonder nos intentions à son égard et savoir si nous allions le soutenir au cas où. Ma réponse a été claire : pourquoi pas, à condition qu’il s’engage à mettre en oeuvre lui-même les
résolutions de Ouagadougou ce qui était évidemment impossible. »
Autre échec assumé par Michel de Bonnecorse : ne pas avoir su ou pu s’opposer aux constants empiétements des « petits juges » français qui semblent prendre un malin plaisir à perturber la relation franco-africaine. Angolagate, affaire Borrel, affaire du Beach, Rwanda, juges Courroye, Clément, Bruguière « Leur pesanteur, leur ingérence est
une entrave », estime le conseiller, pour qui l’Afrique ne doit pas devenir « le bac à sable » de magistrats en mal de publicité. Que d’heures inutiles passées à expliquer en pure perte aux chefs d’État que, non, l’Élysée n’y est pour rien et n’y peut rien ! Quoique en fonction des affaires et des intérêts, l’indignation du « monsieur Afrique » de Chirac a pu paraître sélective. Les initiés savent ainsi que l’Élysée n’a strictement
rien fait pour empêcher Jean-Louis Bruguière de rendre public son brûlot anti-Kagamé. Et tout fait pour décrédibiliser ceux qui, à tort ou à raison, voient derrière l’assassinat
du juge Borrel la longue main du président Ismaïl Omar Guelleh. Bonnecorse ne s’en cache
d’ailleurs plus : « Contrairement à ceux qui préjugent de l’assassinat de Bernard Borrel sur ordre des autorités djiboutiennes, confie-t-il, je préjuge, moi, qu’il s’est suicidé. »

Sa plus grande réussite.
« Avoir contribué de façon décisive à stabiliser des pays menacés par la guerre civile », revendique Michel de Bonnecorse. Exemples : le Togo et la très délicate succession d’Eyadéma, mais surtout le Tchad et la Centrafrique. « À un certain moment, nous avons été les seuls, avec Omar Bongo Ondimba, à soutenir encore Idriss Déby Itno. Le monde entier l’avait lâché et le Tchad était à deux doigts de la somalisation.
Aujourd’hui, c’est l’inverse. Seul le Soudanais Béchir est encore contre lui. » Autre intervention clé : celle qui a permis de repousser les rebelles centrafricains, début 2007 : « Contrairement au Tchad, où nos avions n’ont procédé qu’à des tirs de semonce, l’armée française a directement fait le coup de feu contre les colonnes ennemies lors de la reprise de Birao. Ces dernières ont donc essuyé des pertes, c’est une évidence. De part et d’autre, ce sont des présidents élus qui étaient menacés de déstabilisation. Mais le Tchad a une armée opérationnelle, pas la Centrafrique. On a donc dû faire le travail nous-mêmes. » À cette stabilisation sur le terrain s’en ajoute une autre, insiste Bonnecorse, économique celle-là. Ainsi, il « ne compte plus » les interventions personnelles de Jacques Chirac en faveur des gouvernements camerounais, congolais ou autres, auprès du FMI et de la Banque mondiale. « Il fallait sauver l’essentiel et éviter l’explosion sociale, quitte à déplacer un peu les lignes rouges de la bonne gouvernance, explique-t-il. En politique africaine, il n’y a pas d’autre solution que d’être pragmatique. »

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La cellule Afrique a-t-elle un avenir ?
Comme la plupart des observateurs, Michel de Bonnecorse pense que cette structure autonome dédiée à l’Afrique auprès du président de la République française est appelée à disparaître. Mais à leur différence, il le regrette. « Qui, désormais, va prendre les chefs d’État africains au téléphone quand ils ont reçu une lettre comminatoire du FMI, ou
quand une rébellion fomentée de l’étranger a pris d’assaut une ville dans la nuit et qu’il faut réagir dans l’heure ? Vous les voyez, vous, appeler un sous-directeur du Quai d’Orsay tout juste sorti de l’ENA ou un jeune fonctionnaire de la cellule diplomatique de l’Élysée dont ils n’ont jamais entendu parler ? Qui va les écouter ? Qui va les comprendre ? Je sais bien que c’est une mauvaise habitude, que tout cela est trop personnalisé et qu’il peut paraître saugrenu de me voir débloquer en urgence un lit d’hôpital pour une première dame en détresse. Mais c’est ainsi. Pourquoi, après tout, un chef d’État africain ne pourrait-il pas téléphoner à son homologue français au même titre qu’un Européen ou un Arabe ? Et n’allez pas croire que nos interlocuteurs les plus fréquents soient forcément les plus anciens, les baobabs et les crocodiles. Les jeunes
démocratiquement élus ne sont pas les moins assidus. » Alors, Michel de Bonnecorse prend un pari : « Le prochain hôte de l’Élysée va supprimer la cellule et un an après, d’une manière ou d’une autre, le cabinet noir renaîtra de ses cendres. C’est ce qu’on appelle le principe de réalité. »

Ce qu’il pense d’elle
Avec Nathalie Delapalme, son alter ego du Quai d’Orsay, les rapports n’ont jamais été bons, et le combat forcément inégal. Ambassadeur au Maroc, il n’avait guère apprécié le rapport au vitriol que cette jeune collaboratrice de Michel Charasse avait rédigé sur le fonctionnement des représentations diplomatiques françaises au Maghreb. La proximité de Delapalme avec Michel Dupuch, son prédécesseur rue de l’Élysée, et surtout avec Dominique de Villepin, qu’il n’apprécie guère, ont transformé la distance en méfiance. La Côte d’Ivoire a fait le reste. Jugée « subjective », « électron libre » et surtout trop pro-Gbagbo, Nathalie Delapalme est vite devenue, aux yeux de Michel de Bonnecorse,
un obstacle à écarter et un danger à neutraliser. Pot de fer contre pot de terre : conseiller du président, dont le continent est le domaine réservé, bénéficiant en outre au sein même des Affaires étrangères de deux alliés de poids en la personne de Brigitte
Girardin, ministre déléguée à la Coopération, et de Bruno Joubert, ex-directeur Afrique, Bonnecorse écarte Delapalme de tous les dossiers sensibles. En particulier la Côte
d’Ivoire dont elle est officiellement déchargée en 2005. Conséquence logique : la « madame Afrique » du Quai n’est plus convoquée aux réunions bimensuelles stratégiques sur
le continent, qui regroupent à l’Élysée des représentants des Finances, de la Défense, de la Coopération et des Affaires étrangères. Mais que pouvait espérer une gazelle face à
un éléphant ? Gagner ?

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Demain est un autre jour.
C’est ce que se dit Michel de Bonnecorse qui, à 66 ans, partira à la retraite au lendemain du 16 mai. Une retraite que ce joueur de golf et de tennis veut active et africaine. Il se verrait bien, ainsi, mettre ses talents de médiateur expert en résolution des crises au service de l’Union européenne « à propos de la Guinée, par
exemple ». Une Guinée sur l’évolution récente de laquelle la France n’a eu que très peu de prise, allant jusqu’à encourager discrètement un improbable « coup d’État médical », alors même que le président Conté, avec lequel Bonnecorse entretient des relations
courtoises, négociait en secret la « solution Kouyaté ». Un poste de consultant auprès de grosses sociétés françaises opérant sur le continent ne lui déplairait pas non plus. Avec un carnet d’adresses comme le sien, nul doute que ce méridional au tempérament de nordiste ne restera pas longtemps éloigné du village et de ses sortilèges.

Nathalie Delapalme, la petite fée blessée

La voix est légère, l’allure frêle comme celle d’une fée clochette, la blondeur pâle et les yeux voilés de bleu. Au troisième étage du ministère des Affaires étrangères, quai d’Orsay, son bureau est encombré de cartes d’Afrique estampillées DGSE, de livres et de dossiers. Aucune ombre ne plane ici, si ce n’est celle fugace de son parfum.

Ultimes voyages
Ce jour-là, Nathalie Delapalme est fatiguée. Celle qui, pour quelques semaines encore, est la conseillère Afrique du ministre Philippe Douste-Blazy, revient tout juste du sommet des ministres des Finances de la zone franc à Lomé, au Togo. « Je crois qu’il faut être réaliste, glisse-t-elle, le franc CFA ne pourra pas longtemps faire l’économie d’une dévaluation ou d’un décrochage par rapport à l’euro. » Si cette perspective se
confirme, ce ne sera pas elle qui sera à la manoeuvre. Car, à l’instar de Michel de Bonnecorse, Mme Delapalme trie ses dossiers en croquant avec élégance du chocolat de Côte d’Ivoire. Encore un ou deux voyages peut-être, à Washington et à Nouakchott pour l’investiture du nouveau président (« Quel processus exemplaire ! » dit-elle, admirative), et ce sera tout. Ces jours-ci, plusieurs de ses amis africains, des ministres, et même quelques chefs d’État, l’ont appelée pour prendre de ses nouvelles, lui souhaiter bon vent et même lui proposer de venir travailler à leurs côtés. Nathalie sourit, cela lui fait plaisir. Mais elle a un peu la tête ailleurs, meurtrie encore de la guéguerre picrocholine qu’elle a livrée et perdue, comme Don Quichotte et les moulins à vent, contre les baobabs élyséens. « Deux ou trois fois, j’ai songé à tout plaquer, je ne voulais pas me faire démolir ainsi, et puis je me suis ressaisie », confie-t-elle.

Son plus grand échec.
Rien de personnel, si ce n’est de ne pas être parvenue à imposer son point de vue sur la Côte d’Ivoire, mais des échecs français : le dialogue de sourds entre l’Afrique et l’Organisation mondiale du commerce, et la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda. Pour cette admiratrice discrète de personnalités aussi politiquement incorrectes à Paris que Paul Kagamé et Issayas Afewerki, ne pas être parvenue à dialoguer avec un pays emblématique comme celui des Mille Collines (et du génocide) fut une erreur. Tout comme fut malencontreuse à ses yeux la personnalisation qui s’est peu à peu instaurée
dans les rapports entre la France et la Côte d’Ivoire, au point de laisser croire que Jacques Chirac voulait la tête de Laurent Gbagbo. « La politique extérieure de la France ne consiste pas à faire de la politique intérieure à l’étranger », glisse-t-elle. Consciente que ses « avis dérangeants » et la compréhension qu’elle a toujours manifestée
à l’égard du régime Gbagbo lui ont valu d’être marginalisée, Nathalie Delapalme analyse l’accord de paix interivoirien de Ouagadougou avec une secrète satisfaction. « Du point de vue des Ivoiriens, le seul qui compte dans le fond, cet accord est une réussite », dit-elle, tout en regrettant que la France se soit placée dans une position telle qu’en réalité Paris ait parié sur un échec du processus « J’ai toujours dit, moi, que rien ne pourrait se faire sans Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré »

Sa plus grande réussite.
« Notre action a été positive, parfois déterminante, dans les progrès de l’intégration régionale et l’établissement du lien entre développement et résolution des conflits »,
explique celle pour qui les problèmes politiques internes en Afrique sont avant tout « des problèmes de générations ». Au tableau des médailles, Nathalie Delapalme accroche également quelques transitions réussies, que la France a accompagnées : RD Congo, Burundi, Togo, Mauritanie. Pas seule, certes. « Mais le temps des politiques solitaires est définitivement résolu », jure-t-elle.

Ce qu’elle pense de lui
Politiquement inclassable, souvent atypique, outsider dans la grande maison des diplomates de carrière, volontaire, sélective avec un faible pour le jeu « perso », Nathalie Delapalme ne pouvait pas s’entendre avec Michel de Bonnecorse. Tant que Dominique de Villepin, à qui elle voue une admiration de midinette, était son ministre
de tutelle, le parapluie fonctionnait à merveille. Mais le parapluie est devenu ombrelle sous Michel Barnier et passoire sous Philippe Douste-Blazy. Résultat : les coups ont commencé à pleuvoir, de plus en plus drus. Jusqu’à ces « notes blanches » c’est-à-dire non sourcées de la DGSE, suggérant que la petite Nathalie pourrait bien être une Mata Hari rétribuée au service de Laurent Gbagbo ! À tort ou à raison, la « madame Afrique » du Quai d’Orsay est persuadée que le « monsieur Afrique » de l’Élysée était derrière tout
cela, lui et ses deux proches, Brigitte Girardin et Bruno Joubert. Maintenant que la page se tourne, elle, dont la sensibilité sous-jacente, contrôlée, mais réelle a été blessée, compte bien ne pas oublier l’affront.

Demain est un autre jour.
Sur ce point, Nathalie Delapalme cultive la discrétion. « Je resterai sur l’Afrique et sur le développement », dit-elle simplement. Deux choses sont sûres : elle ne retournera pas au Sénat, qui est en quelque sorte son corps d’origine, et elle ne sera sans doute
pas nommée ambassadeur, comme elle l’aurait souhaité. Les notes de la DGSE et la campagne qu’elle a subie ont laissé des traces rédhibitoires dans son dossier. Alors, l’Agence française de développement ? Peut-être. À 50 ans, cette brillante bosseuse a
encore devant elle une belle tranche d’avenir.

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