Rio Tinto se retire du camerounais Alucam
Rio Tinto estime que le plan d’affaires du groupe camerounais Alucam n’est plus en phase avec ses priorités stratégiques. Le groupe minier anglo-australien sortira de son capital à la fin de cette année.
Le géant mondial des mines Rio Tinto se retirera le 31 décembre du tour de table de sa filiale camerounaise Alucam, où il détient 46,67%, à parts égales avec l’État du Cameroun. Pour faire passer la pilule, le groupe anglo-australien compte aider le gouvernement à trouver un repreneur et maintient ses contrats d’assistance technique et administrative.
« Nous sommes fiers de notre participation dans le groupe Alucam au cours des dernières décennies. Toutefois il est clair que la pérennité du groupe Alucam repose sur un plan d’affaires qui ne rencontre plus les priorités stratégiques de Rio Tinto Alcan », souligne Arnaud Soirat, le président et chef de la direction du groupe métal primaire chez Rio Tinto Alcan.
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Projets d’extension
Cette décision intervient au moment où la multinationale nourrit des projets au Cameroun, notamment l’extension de son aluminerie d’Edea pour porter sa capacité à 300 000 tonnes annuelles. Cela nécessite l’aménagement préalable du barrage de Lom Pangar devant réguler le débit du fleuve Sanaga et, surtout, celui de Nachtigal (330 mégawatts).
Il en est de même de l’implantation d’une autre aluminerie près de Kribi qui devrait produire 800 000 tonnes dès 2021. La réalisation de ce projet étant conditionnée par la construction du barrage de Song Mbengue (930 MW). Forte de 570 employés, Alucam dispose actuellement d’une capacité de production annuelle de 100 000 tonnes. Ses filiales produisent des tôles (Socatral) et des ustensiles de cuisine en aluminium (Alubassa).
Pour rappel, Alucam a été créé par le groupe Pechiney en 1957. L’entreprise tombe dans l’escarcelle d’Alcan en 2001, lorsque le canadien absorbe le français, puis dans le portefeuille de Rio Tinto en 2006 lors de la fusion entre ces deux groupes.
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