Le Mozambique va adjuger cinq nouvelles concessions gazières

Le Mozambique s’apprête à adjuger cinq nouvelles concessions, avec à la clé des exigences financières du gouvernement probablement plus élevées que par le passé.

Les quinze blocs couvrent une surface totale de 76 800 kilomètres carrés. © AFP

Les quinze blocs couvrent une surface totale de 76 800 kilomètres carrés. © AFP

Publié le 10 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le Mozambique, en passe de devenir un important pays producteur de gaz, s’apprête à adjuger cinq nouvelles concessions, avec à la clé des exigences financières du gouvernement probablement plus élevées que par le passé, selon des experts.

« Quinze blocs représentant 76.800 km2 (et répartis en cinq concessions, ndlr) pourront être adjugés », a indiqué cette semaine l’institut mozambicain du pétrole, annonçant le lancement de l’appel d’offres le 23 octobre dans un communiqué, cité par l’AFP.

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Deux des concessions se situent dans le bassin off-shore du fleuve Rovuma près de la frontière avec la Tanzanie. Les compagnies pétrolières italienne Eni et texane Anadarko, entre autres, y ont fait d’énormes découvertes et prévoient d’implanter des usines de gaz naturel liquéfié (GNL). L’exploitation n’est pas prévu avant 2018. Les autres concessions sont dans des zones encore inexplorées.

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La taille des découvertes annoncées par Anadarko et Eni, 200.000 milliards de pieds cube (5.600 milliards de m3), explique notamment pourquoi le gouvernement pourrait vouloir demander plus de 15 % dans les nouveaux projets, selon Colin Waugh, consultant pour la firme SCP Africa, cité par l’AFP.

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« Quand ils ont commencé à accorder ces (concessions)… personne ne savait s’il y avait du gaz et ils ne pouvaient pas pressurer les compagnies internationales », dit-il. Les entreprises « n’étaient même pas sures que cela valait la peine de venir ».

Le gouvernement mozambicain a aussi été critiqué dans le passé pour le secret des contrats signés pour ces méga-projets et leur taxation insuffisante.

Les multinationales forent l’Océan indien à plus de trois kilomètres sous le niveau de la mer et, depuis 2011, les découvertes s’enchaînent. Toutes les entreprises n’ont cependant pas touché le jack-pot, à l’image de la compagnie publique norvégienne Statoil, plus chanceuse au large de la Tanzanie et qui a annoncé cette année n’avoir rien trouvé dans le bassin du Rovuma. Selon l’administration américaine (USGS), les réserves prouvées de gaz place le Mozambique au troisième rang en Afrique, après le Nigeria et l’Algérie.

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